« Wyndham’s oak », le chêne de Silton (Angleterre)

Après le chêne Oakleigh, Yannick nous emmène à la rencontre d’un autre chêne colosse anglais.

« Cela faisait un moment que je rêvassais devant les photos du merveilleux chêne pédonculé de Silton dans le Dorset. Je me suis donc décidé à retourner en Angleterre, l’an dernier avec mon père, car j’étais un peu resté sur ma faim l’année précédente,même si je ne t’ai pas encore envoyé mon dernier reportage de 2009… »

« Cet arbre est aussi nommé Wyndham’s oak, du nom d’un impopulaire juge ayant officié de 1659 à 1660 (nommé par le puritain Cromwell), courte période,car il a été destitué après la restauration de Charles II sur le trône, mais suffisante pour gagner assez d’argent pour racheter le manoir de Silton. Il aimait venir, dit-on, s’asseoir sous le chêne pour le contempler. »

« L’arbre a servit de potence pour deux partisans du Duc de Monmouth lors de la « rébellion de Monmouth » (1685), quand celui-ci à tenté de prendre le pouvoir. Période sanglante dont l’arbre a été bien malgré lui l’acteur et le témoin. »

« Aujourd’hui, l’arbre vit sereinement au milieu de la prairie situé derrière l’église de Silton, il n’y a pas de pendaison de prévue prochainement, heureusement, car avec les années sa ramure s’est plutôt réduite et n’offre plus une configuration optimale pour cet usage ! »

« J’ai visité cet arbre par un jour très pluvieux, (l’Angleterre ne faillit à sa réputation), ce qui ne m’a pas permis de prendre de belles photos, il est toujours possible de faire une recherche d’image sur Google, pour mieux vous rendre compte de la beauté de cet arbre. »

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Le Gros Chêne de Plaine, Giry (Nièvre)

Début novembre, j’avais brièvement présenté les arbres remarquables que Robert avait rencontré dans la Nièvre [1], certains individus étaient tellement beaux qu’ils méritaient sans conteste de venir rejoindre la forêt du blog, c’est le cas de ce vieux chêne forestier.

« Situé dans un bois privé, au lieu-dit La Garenne, près du hameau de Plaine à Giry. »

« Hauteur totale 20 m, fût de 8 m, diamètre 1,94 m, circonférence 6,10 m. »

« Un arbre en bon état mais probablement sénescent. Belle cicatrisation des marques laissées par la foudre, deux grosses branches cassées récemment par le vent, une branche élaguée. Informations délivrées sur le site de la commune de Giry : Le chêne de Plaine, sur le plateau dominant le château serait âgé de plus de 700 ans, sa circonférence, à deux mètres du sol est de plus de six mètres. »

Ce chêne est un véritable colosse forestier, merci pour les photos Robert !

Avant de découvrir tes clichés, je n’avais jamais eu connaissance de ce gros chêne, comme quoi il nous reste beaucoup à découvrir sur notre territoire !

Le chêne de la ferme de Socquentot, Beauval-en-Caux (Seine-Maritime)

On pourrait croire qu’avec le temps la plupart chênes colosses ont déjà été présentés sur le blog… Mais il n’en est rien ! Suivons à nouveau Sébastien sur ses terres normandes…

« Il y a quelques temps, je suis parti à la recherche d’un vieux chêne, déjà photographié par Henri Gadeau de Kerville en 1892. Il faut bien dire que je ne l’ai pas trouvé du premier coup car je ne m’étais pas assez préparé à sa rencontre. Je ne savais pas exactement où le chercher car ce chêne est connu sous diverses appellations : « Chêne de Belmesnil », « Chêne de Socquentot » ou encore « Chêne de Beauval-en-Caux ». »

« Du coup, pas d’appareil photo ce jour là, dommage car avec la neige le paysage était vraiment sympa ! Au moins j’ai pu rencontrer l’aimable propriétaire qui me présenta son chêne. Je suis d’accord avec lui pour dire que cet arbre est en bien meilleur santé que son homologue d’Allouville-Bellefosse [1]. Pas étonnant car la famille Beaunay en prend soin depuis plusieurs générations. Pour preuve, ce géant est soigneusement clôturé pour le protéger des piétinements. Une poutre étaye la grosse branche depuis des années. Une autre charpentière énorme a disparu et à son emplacement se trouve un écriteau qui rappelle que l’arbre est classé depuis 1934 [2]. »

« Situé au cœur d’un clos-masure cauchois, donc entouré d’arbres, les vents dominants ne présentent plus la même menace. Toute bourrasque éventuelle sera atténuée. De plus, sa forme trapue optimise ses chances de traverser les siècles à venir. »

« L’arbre présente néanmoins une petite cavité qui semble se combler avec les années à tel point qu’on aura bientôt du mal à croire qu’un chien ait pu y faire sa loge autrefois. »

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Le chêne de Plassay (Charente-Maritime)

Au fil des ans, nous avons remarqué que Yannick avait transmis sa passion pour les vieux arbres à son fils Yann, qui alimente lui-même un blog avec ses plus belles découvertes [1], mais il a aussi fait marcher son réseau familial pour retrouver quelques arbres exceptionnels ; sa fille nous a emmené en Grèce à la rencontre du caroubier de Kritsa [2] et de l’olivier millénaire de Kavousi [3] ; sa sœur quant à elle, nous a fait découvrir les Pyrénées-Orientales avec le chêne-liège de Reynes [4], mais également le vieux genévrier d’Opouls [5].

Et ça continue pour notre plus grand plaisir !

« Nous sommes oncle et tante (retraités) de Yanick, éminent « Krapo arboricole ». En conséquence, nous voici investis d’une tâche de la plus haute importance. Prendre contact avec tout individu du genre arbre, si possible vieux et aux dimensions respectables.»

« Voilà qui donne un but à nos sorties dans la campagne Saintongeaise. »

« Ce Dimanche 20 Novembre 2011 nous commençons la « traque ». Avec les coordonnées fournies par Yanick pas de problème. Nous trouvons le géant qui trône à quelques « oreillés de charrue » (mesure Saintongeaise – 100 m environ) de la rue de La Jacqueterie à Plassay. »

« Pour les béotiens, en la matière, que nous sommes, le spectacle est magnifique et le contact émotionnel. Nous n’avions jamais côtoyé un tel phénomène. Cet arbre est majestueux, énorme, 9,10 m à 1m30 – hauteur estimée : 24 m [6]. Son tronc est creux. »

« Ce qui frappe lorsque l’on en fait le tour, ce sont les cicatrices laissées par la coupe de certaines branches basses dans le passé. Ces branches devaient donner une envergure peu commune à l’arbre. »

« Son âge est estimé à 600 ou 700 ans (par les propriétaires). Il a essuyé la tempête de 1999 sans problème (et il en a sans doute vu bien d’autres). »

« Quand on est au pied d’un tel mastodonte, l’esprit travaille : Qu’a-t-il vu ? Entendu ? Il était sans doute lieu de rencontre pour les gens du voisinage. La propriétaire du champ, une dame très affable, nous contait que ses enfants s’amusaient à pénétrer dans son tronc, pourtant plein de toiles d’araignées. Leur première aventure ! »

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Le chêne Robert Moleux, Panzoult (Indre-et-Loire)

Retrouvons Christian pour une découverte sylvestre inopinée près de Panzoult.

« J’étais à la recherche des ruines d’une forteresse du Moyen-Âge… Dans un chemin forestier, j’ai observé un premier chêne bien abîmé et en reprenant mon chemin vers l’ouest, j’ai vu à cent mètres ce chêne, pas le plus grand que je connaisse, mais très beau. »

« Sur la pancarte fixée sur son tronc, son nom était difficilement lisible « le chêne Robert Moleux ». Je me suis rappelé ton avis de recherche concernant l’Indre-et-Loire [1] et je l’ai photographié malgré l’heure tardive et la brume qui tombait. »

« Les arbres remarquables portant un nom d’homme (et un panneau…) sont très rares en Touraine. Celui-ci se trouve sur un sentier dont l’itinéraire figure sur un prospectus que l’on peut prendre au café restaurant de Panzoult.
C’est un bel arbre de 4,50m de circonférence, au beau tronc, avec un léger indice de creux à la base du côté est. Il possède un très beau houppier avec cinq grosses branches partant à quatre mètres de hauteur et atteignant environ 25 mètres de haut. La canopée est très ample : 40 mètres dans le sens est-ouest. Il est dommage que ses branches touchent la forêt voisine ; il mériterait d’être mieux mis en valeur par un défrichement périphérique. Mais qui était donc Robert Moleux ? »
(Arbres remarquables en Touraine)

Merci d’avoir pensé au blog en découvrant la pancarte Christian, c’est quand même marrant que le hasard ait mené tes pas jusqu’à ce chêne. Un chêne qui dévoile une très belle ramure, un port élégant pour ce chêne forestier. Tout comme les auteurs du livre sur les arbres de Touraine, je n’ai pu retrouver qui était ce fameux Robert Moleux…

Le chêne Oakleigh, Mottisfont Abbey, Hampshire (Angleterre)

Suivons Yannick dans ses aventures arboricoles outre-Manche…

« Cela faisait, un moment que je souhaitais vous faire partager mes escapades arboricoles chez nos voisins Anglais, qui ont un patrimoine arboré exceptionnel, et c’est peu dire… Le premier reportage est consacré au chêne Oakley de Mottisfont Abbey, que j’ai visité un jour d’août 2009 sous une petite pluie bien typique… »

« L’arbre ne se trouve pas dans l’enceinte de l’ancienne abbaye mais au Nord de celle-ci, au bord de la rivière Test. On y accéde en empruntant le sentier qui traverse la grande prairie. »

« Le chêne est assez trapu, je n’ai pas repris les dimensions, mais dans son livre [1], Jeroen Pater annonce : hauteur de 13 m, envergure de 22 m et une circonférence de 10,74 m, mensurations qui sauf accident n’ont pas dû évoluer de façon importante. »

« Le tronc ne présente pas (plus) de cavité, ce qui est relativement rare pour un sujet de cette taille et de son âge estimé à 500 ans. Un arbre accueillant dans un joli petit coin de campagne, sous lequel on aurait envie de faire une sieste par un jour moins pluvieux ! »

« Autrefois, vingt personnes auraient pu se tenir dans le tronc creux. Une carte postale des environs de 1900 montre nettement la cavité, alors qu’aujourd’hui, le tronc ne présente plus aucune ouverture. Les paysans y entreposaient régulièrement leur charrette. Le chêne est également le sujet de diverses légendes, dont la plus connue et la plus étrange est celle de l’homme observant la silhouette d’une vache au clair de lune. Celle-ci surgie de derrière le chêne, est tombée soudain dans la cavité du tronc, ce qui a provoqué la naissance prématurée du veau qu’elle portait. » (Jeroen Pater, Les arbres remarquables d’Europe, p-37).

Pfioou un chêne colosse magnifique ! Merci pour cette excursion chez nos amis anglais Yannick, quel plaisir d’accueillir sur le blog ce quercus d’exception. Un âge estimé à 500 ans, et malgré le poids des ans, il montre une santé remarquable avec peu de branches mortes, et une vitesse de croissance plus qu’honorable (2 cm par an). Un chêne fantastique qu’il me plairait de rencontrer, et pourquoi aller y faire une sieste comme tu l’as suggéré…