Le caroubier de Kritsa, Crète (Grèce)

Η χαρουπιά Κριτσάς, Κρήτη (Ελλάδα)

Cela fait longtemps que Yanick alimente le blog avec de vraies pépites arboricoles : des arbres de renom [1][2][3] ou de simples ligneux anonymes mais tout aussi formidables [4][5][6]. Alors, quand il m’a annoncé que son fils Yann était lui aussi passionné par les vieux arbres, et qu’il venait de créer son propre blog [7], je me suis dit « la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre »… Mais sur ce coup-ci, il a fait appel à sa fille partie visiter les iles grecques…

« Quand cet été ma fille m’a annoncé qu’elle comptait passer une semaine sur la côte est de la Crète en septembre, mon esprit n’a fait qu’un tour. Connaissant la richesse arboricole de cette île Grecque, j’allais lui concocter un petit parcours. Je lui ai alors tout bien préparé, avec photos et cartes, histoire de la motiver et espérant qu’elle prenne alors intérêt à ma petite marotte. »

« Et bien m’en à pris, car je ne suis pas du tout déçu, ma fille a été digne de son père. C’est aux abords du monastère Panagia Kera, le monument le plus populaire byzantine en Crète (13e-14e), à 1 km à l’est de Kritsa qu’elle m’a retrouvé ce caroubier. Ce ne fut pas facile facile, mais après plusieurs SmS et finalement un appel sur son portable, elle à réussi à le retrouver.Vous ne pouvez pas alors imaginer ma joie lorsque quelques minutes plus tard, je recevais une première photo sur mon portable. »

« La Grèce produit aujourd’hui 10% de la production mondiale de caroube [1]. »

« Rachel n’a pas pris de dimensions précises, je n’ai pas souhaité trop l’embêter avec ça, mais les photos parlent d’elles même suffisamment.Et comme cerise sur le gâteau, elle m’a ramené des gousses et graines de cet arbre que je vais tenter de faire germer. J’ai gouté la pulpe des gousses et ce n’est pas mauvais. » Lire la suite

Vénérable caroubier, domaine les Colombières, Menton (Alpes Maritimes)

Il y a plus d’un an, je vous avais présenté deux caroubiers remarquables âgés de 500 ans chacun [1], mais depuis j’ai découvert dans un livre l’existence d’un spécimen bien plus vieux. C’est à Menton, dans le domaine les Colombières, près du pont dénommé “pont du Caroubier”, que se tient le plus vieux caroubier de France.

Pas de données dendrologiques récentes, mais en 1995 Daniel Lejeune a mesuré ses dimensions hors normes : circonférence de 7,45m à 1 mètre du sol, 8,30m à la base ; la hauteur du fût sous branches est de 1,70m et la hauteur totale est de 11,50m. A priori, ses dimensions ont dû peu évoluer en une dizaine d’années…

Selon les inspecteurs des Forêts, cet arbre serait âgé de deux mille ans !  Le tronc a été rongé par le temps, et seule subsiste l’écorce, des étais ont été positionnés pour l’aider à encore tenir debout. Sur la souche une branche s’est développée presque horizontalement sur 7 mètres, et affiche une circonférence de 1,35 mètres. Bien qu’il soit peut-être le plus vieux caroubier d’Europe, cet arbre produit encore une récolte abondante de caroubes [2].

Merci à  Claude Giauffret administrateur du forum de la Société Centrale d’Agriculture, d’Horticulture et d’Acclimatation de Nice et des Alpes Maritimes [3] qui a accepté de fouiller ses archives photos – pour nous faire découvrir ce vieux bonhomme.

Enfin, si vous êtes dans le coin, faites un petit détour jusqu’à Roquebrune Cap Martin (7 km à l’ouest) où vous pourrez admirer le plus vieil olivier de France [4].

Deux Caroubiers remarquables Nice (Alpes Maritimes)

Au sein d’une propriété privée à Nice, deux caroubiers remarquables de 500 ans.

Ces arbres, uniques à la fois par leur architecture grandiose et leur importance hors du commun, confèrent un caractère magique à ce jardin en symbolisant la force rassurante de la nature face à l’urbanisation des collines niçoises. A noter, ces arbres en bonne santé produisent encore de beaux fruits. Merci à Olivier Perpoint pour son aide fort précieuse.

Données dendrologiques: 2,65 et 2,80 mètres de circonférence.

Photos prises par Cédric Pollet, les données dendrologiques ont été récupérés sur un article supervisé par la confrérie des planteurs de fruitier rare. Vous voulez en savoir plus ? Consultez donc l’article d’Olivier Perpoint, par ici (ces arbres ne se visitent pas).