Le Cormier – Sorbus domestica

Un avis de recherche pour le cormier à gros fruits a été lancé par l’association Fruits oubliés.

C’est grâce à la passion de Sisley que nous avons pu découvrir cette espèce ancienne de fruitier souvent méconnue, et au fil des ans il nous a emmené à la rencontre de nombreux spécimens exceptionnels [1]. Récemment il a rencontré d’autres passionnés…

« Suite à une sortie lors de la journée du cormier dans la Meuse, j’ai rencontré un pépiniériste à 200% pour cette espèce, il est à l’origine de l’association AC2F, qui promeut cette essence d’avenir. Ils possèdent un verger de 3 hectares sur lequel 200 plants sont placés, et le but et de récupérer un maximum de graines issus d’individus forestiers remarquables dans la taille et la rectitude mais aussi des variétés à fruits moins répandues, afin d’arriver à terme à obtenir des individus aux caractéristiques optimales pour être plantés en forêt. »

« Le doc ci-joint provient de Fabrice Varinot, la personne en question, il explique bien l’ensemble du processus. Je l’ai divisé en deux parties, car l’ayant scanné, mis sur word, il était trop lourd pour être converti en pdf d’un bloc, j’aurai pu le zipper, mais je me suis perdu dans la recherche d’un programme facile d’utilisation… »

Présentation du Cormier partie 1 / Présentation du Cormier partie 2

Arbre & Paysage 32 : les livrets édités par l’association

Arbre & Paysage 32 est une association loi 1901. Créée en 1990 à l’initiative d’agriculteurs, elle développe une réflexion et des actions en faveur de l’arbre hors-forêt et plus particulièrement de la haie champêtre, dans le département du Gers.

Arbre & Paysage 32 compte 750 adhérents et dispose d’une équipe de 8 salariés. Elle a permis la réalisation d’environ 800 km de haies dans le département du Gers.

En une année, Arbre & Paysage 32 c’est : 50 000 mètres de haies plantés et plus de 20 000 arbres et arbustes plantés en bosquets, bouquets, agroforesterie ou aménagements divers 300 chantiers de plantation et une quarantaine de chantiers d’entretien et de restauration de haie et valorisation de la végétation spontanée une vingtaine de réunions publiques et de participations à des manifestations diverses / une dizaine de balades thématiques / environ 70 interventions d’éducation à l’environnement / une quinzaine de journées de formation.

« Stocker du carbone • Améliorer la ressource en eau • Fractionner les mouvements d’eau • Réduire les pollutions engendrées par les produits phytos et fertilisants • Assainir les eaux domestiques • Enrichir le sol • Accompagner une agriculture durable • Donner du caractère à nos paysages • Abriter et nourrir la faune et la flore diversifiée y compris pollinisateur et auxiliaires de cultures • Produire du bois de feu, d’œuvre, d’amendement et de la biomasse en général (pourquoi pas des fruits ?) • Valoriser et embellir nos espaces de vie • Favoriser une biodiversité transversale et vitale sur l’ensemble du territoire • Protéger hommes, animaux et cultures, infrastructures • Créer des microclimats • Limiter les phénomènes d’érosion • Anticiper les besoins en pharmacopée • Rêver un peu (mais le temps est compté…) »

L’association a réalisé des petits livrets, disponibles en téléchargement gratuitement.

• Trognes, le livret des arbres têtards – à télécharger par ici.

• Le livret de la haie champêtre en Gascogne – à télécharger ici.

• Le livret des arbres et arbustes « hors la forêt » en Gascogne – à télécharger ici.

Conifères de Nouvelle-Calédonie – Neocallitropsis pancheri

Lorsque Niko m’a fait découvrir le Grand Kaori de Nouvelle-Calédonie [1], il a évoqué l’exceptionnelle richesse arborescente de son ile, notamment en conifères rares et endémiques. Ces essences étant inconnues en métropole, il s’est volontiers proposé de nous faire découvrir quelques spécimens.

Une phrase du père de la botanique calédonienne, qui présente bien les choses :

“Aucune région au monde d’une aussi petite superficie ne possède une flore de conifères aussi riche et aussi originale.” (Tanguy Jaffré)

Neocallitropsis pancheri est un conifère (Gymnospermes) de la famille des Cupressaceae. Le genre Neocallitropsis est monospécifique et endémique à la Nouvelle-Calédonie.

Ce petit arbre (2 à 10m, rarement plus) se rencontre uniquement dans le Sud de la Grande-terre de Nouvelle-Calédonie, sur les terres rouges (sols ultramafiques, nickelifères) érodées, dans la formation végétale que l’on appelle maquis minier. Le maquis minier, bien qu’une formation végétale secondaire, possède un très grand nombre d’espèce (plus de 1100) à 95% endémiques à la Nouvelle-Calédonie.

Cet arbre, très tortueux, est caractérisé par une très haute densité de bois ainsi qu’une huile très odoriférante. Première espèce d’arbre à avoir été mis en interdiction totale de coupe en Nouvelle-Calédonie en 1942, il est aujourd’hui interdit d’en couper dans la nature, même du bois mort.

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Dossier sur les arbres têtards – Intérêt, rôle et entretien

Un dossier de 16 pages réalisé par le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande. Il a pour objectif de présenter les différents rôles et intérêts des arbres têtards mais aussi les techniques de plantation et d’entretien. Il s’agit avant tout de contribuer au maintien des zones bocagères, d’inciter à la restauration de ces arbres (valeur patrimoniale, paysagère et écologique), et d’encourager les bonnes pratiques d’entretien et leur prise en compte par les élus et les particuliers dans le cadre de la conservation biologique des paysages.

1- Les arbres têtards, toute une histoire ; 2- Rôles fonctionnels de l’arbre têtard dans le paysage de la vallée ; 3- planter et former un arbre têtard ; 4-  La taille des arbres en têtards : les techniques d’entretien et de restauration.

Le dossier est disponible en téléchargement ici (16 pages en .pdf)
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Voir également les fiches d’informations disponibles par ici.

Et le livret édité par l’asociation Arbres & Paysages : Trognes, le livret des arbres têtards.

A la découverte des fruitiers forestiers en Bretagne

Un excellent dossier de 20 pages réalisé par le Centre Régional de la Propriété Forestière de Bretagne. Les fruitiers forestiers regroupent les arbres de la famille des Rosacées présents spontanément en forêt à l’état disséminé ou par petits bouquets. On les rencontre aussi dans les haies, les boqueteaux et en lisière des parcelles boisées. Souvent ignorées du grand public, ces essences peuvent produire du bois de très grande valeur activement recherché pour des utilisations haut de gamme ou très spécifiques.

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La condition première pour bien soigner ces essences discrètes, c’est de les identifier dans leur milieu naturel car, hormis le merisier, elles souffrent d’un réel déficit de connaissance. Outre leur attrait économique, les fruitiers forestiers offrent d’indéniables qualités paysagères. Mellifères et producteurs de fruits appréciés de la faune sauvage, ils contribuent à la diversité biologique de notre environnement et méritent de ce fait qu’on y prête attention. Au delà du cadre forestier, ces essences offrent un intérêt certain dans le bocage où on aura tout loisir de les réintroduire. Grâce à ce livret, vous apprendrez à reconnaître ces essences précieuses, à cerner leurs besoins et à en découvrir les usages.

Découvrez le merisier, l’alisier terminal, le cormier, le poirier commun, le pommier sauvage, l’aubépine, le sorbier des oiseleur, le poirier à feuilles en coeur, le prunellier, le néflier et le cerisier à grappes. Le dossier est à télécharger ici (20 pages en .pdf).

Le Gui, une lumière sylvestre

Au plus profond de l’hiver,  lorsque l’automne a réalisé son œuvre et que la quasi-totalité des feuilles est tombée ; on peut alors apercevoir sur les branches des arbres, ces petites touffes vertes auxquelles s’accrochent de petites boules blanches. Le Gui est une plante étrange, chargée de symboles depuis l’Antiquité, si chères aux druides de la Gaule, et aujourd’hui symbole de lumière à la Saint Sylvestre…

Gui botanique

Une curiosité botanique
« Le Gui fonctionne totalement à contre rythme ; à l’inverse de la plupart des plantes, les forces de l’été n’ont pas de pouvoir sur ses fruits, c’est le gel de l’hiver qui va nourrir sa fructification (baies à maturité au moment du solstice) et sa floraison (février). La famille du Gui est répandue sur toute la terre. On en trouve dans l’hémisphère sud, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Afrique du Sud, en Amérique du Sud et chose curieuse, tous fleurissent et fructifient au même moment. La différence est que pour les uns, c’est l’été et pour les autres, c’est l’hiver. Subissant l’action de forces différentes ils semblent tous unis par une mémoire ancestrale. »
« Autre fait singulier chez le Gui, il ne change pas d’apparence. Mis à part la formation des fleurs et des baies, le Gui ne jaunit pas, ne flétrit pas, ne fane pas. Tout au long de l’année il verdoie dans toutes ses parties, de ce vert doré qui lui est propre. Le temps parait glisser sur lui, il reste étranger au rythme des saisons. Il perd bien ses feuilles tous les deux ans mais encore, feuille par feuille, si bien que cela ne se voit même pas… »
« Il faut également retenir sa physionomie de plantule, comme arrêtée à un stade immature. Chez les plantes ordinaires, la plantule est le point de départ du végétal proprement dit. Embryon formé de deux feuilles indifférenciées appelées cotylédons, il dépend encore pour sa survie des éléments nutritifs contenus dans la graine. Ensuite le végétal quitte cet état de plantule une fois qu’il s’est lié aux substances minérales terrestres. A partir de ce moment il devient une plante à part entière, autonome, adulte manifestant ses caractères spécifiques, reflets des forces terrestres et cosmiques. Chez le Gui, cette insertion dans le terrestre n’a jamais lieu, aussi la forme de plantule se répète t-elle à l’infini. D’une certaine façon, le Gui demeure sa vie durant un embryon. »

Une lumière au cœur de l’hiver
« C’est en hiver que le Gui prend toute sa signification. Alors que dans la nature toute vie semble avoir disparu, c’est aux environs du Solstice d’hiver (22 décembre) que les petites baies sphériques du Gui arrivent à maturité.
L’hiver dans les rythmes de la nature appartient à Saturne, période sombre où la lumière extérieure manque. Bien que les plantes aient disparu de la surface du sol et que les arbres ne portent plus de feuilles, la vie est toujours là mais elle a pris un chemin intérieur, souterrain. L’énergie vitale se prolonge au sein des racines ou des graines dans l’attente du renouveau printanier.
La saison hivernale est un moment d’intériorisation que l’on peut observer dans la nature mais aussi en nous-même. Notre état de conscience change, en nous invitant à nous rapprocher de notre Être profond, à nous plonger au fond de nous-mêmes.
A la différence de l’été où la vie se manifeste avec exubérance, l’hiver nous ramène à l’essentiel. C’est donc à ce moment très particulier du solstice d’hiver que le Gui manifeste toute sa vitalité, contraste étrange dans ce sommeil hivernal. » Lire la suite