Petit détour par l’Afrique de l’Ouest

Au cours de l’année, j’ai rencontré plusieurs personnes qui ont soit habité en Afrique, ou alors qui s’y sont rendus en voyage. Et à les lire, ou à les écouter raconter ce continent, on sent bien qu’ils ont été profondément marqués par cette aventure. Ah ce que j’aimerai à mon tour me rendre en Afrique Noire, mais pour l’instant mes pas se sont arrêtés en Mauritanie, devant les sables du désert…

Du coup, je leur ai emprunté quelques clichés d’arbres rencontrés en Afrique de l’Ouest.

Suivons Jérônimo [1] à la rencontre d’arbres historiques en Guinée et au Sénégal.

“Pour le très vieux manguier de Kouroussa : la photo n’est pas de très bonne, la raison tient dans le fait que les gens n’aiment pas voir des blancs prendre des photos. En général je m’abstiens, je n’aime pas les palabres, mais pour ce balèze j’ai fait un effort… en sollicitant mon épouse native du pays pour appuyer sur le bouton. Kouroussa était un point fort de l’empire bâtit par Samory Touré, le rusé et sanguinaire chef malinké. A ses trousses, le colonel Archinard le poursuivit jusqu’en Guinée forestière où il fut capturé  en 1898 par celui-ci et le commandant de Lartigue.”

“Il est raconté que ce grand chef rebelle réunissait ses sofas (lieutenants) et rendait justice sous l’ombrage de ces grands arbres de Kouroussa.”

“On rencontre de bien plus grands fromagers que celui de Saraya. “

“En revanche, cet arbre à dû voir passer sur ses racines René Caillié. Il fit étape, comme il le relate dans son livre, dans ce petit village en 1828 lors de son incroyable aventure qui à pied lui fit relier la ville de Boké en Guinée au Maroc (prend un atlas pour visualiser son parcours et tu seras essoufflé, même dans ton fauteuil !).” Lire la suite

Baobab, Modjadjiskloof (Afrique du Sud)

Il existe huit espèces de baobabs : une en Afrique, six à Madagascar et une en Australie. La variété africaine, Adansonia digitata, est la plus grande, et elle est retrouvée dans 20 pays subsahariens, où elle prospère dans des climats secs.

Voici un des vénérables gardiens de la planète, le Sunland Baobab est encore (et devrait le rester) le plus gros représentant de l’espèce sur tout le continent africain. Une hauteur de 22 mètres, et environ 33,80 mètres de circonférence à 1,50m de haut. L’arbre fleurit glorieusement, il abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, dont deux couples de hiboux.

La datation au radiocarbone aurait révélé un âge de ± 6000 ans pour cet arbre vénérable.

En 1993, la famille van Heerden a été autorisée à vider l’arbre (avec l’accord du gouvernement et l’aide d’une équipe d’archéologues), ils en ont sorti des masses de compost, ce qui leur a permis de construire un plancher à environ 1m sous le sol.

Ils ont élargi une faille naturelle du tronc pour faire une porte, et ils ont installé un pub complet avec bière pression, des sièges, un système de musique et de l’espace pour près de 60 personnes. Une cave à vin a été installée dans un creux, avec une température constante de 22 °C, ventilée par la circulation naturelle de l’air dans la cavité.

Un grand merci à Heather van Heerden, propriétaire des lieux qui m’a envoyée toutes ces photos, et qui m’a permis d’en apprendre bien plus sur ce colosse ‘immortel’. La famille loue cinq bungalows vraiment bien équipés, vous pourrez prendre une douche sous les étoiles, ou dormir dans les arbres… mais aussi boire une bière fraiche à l’intérieur du baobab…

Envie d’en savoir plus – ou de vous y rendre, alors visitez leur site internet, ici.

Mais bon…
un arbre aussi vieux mériterait bien plus de respect,
et devrait rester vierge de toute installation humaine.

Baobab vénérable, plage de Musicale & plage de Sakouli (Mayotte)

Par voie de référendum, les habitants de Mayotte ont manifesté le désir de devenir un véritable département d’Outre-Mer. Pour souhaiter la bienvenue à tous ces nouveaux compatriotes, je me suis mis en quête des arbres remarquables de cette petite ile, perdue à l’autre bout du monde dans l’océan indien.

Sur un blog, je découvre Mayotte, ses fonds marins… et des arbres fantastiques, les deux auteurs ont tout de suite accepté de nous faire découvrir quelques vénérables insulaires et ce, malgré une connexion  internet bas-bas-débit… 20 minutes pour une photo !

« Mayotte a plusieurs noms : Maoré, Hippocampe, l’île aux parfums, l’île aux femmes, je crois que l’on peut aussi l’appeler l’île aux baobabs. Il y en a des tas, tous plus gros et plus hauts les uns que les autres. Celui-ci est l’un des plus gros, et se trouve sur la plage de Musicale, vers le sud de Mayotte. »

« Les fleurs de baobabs sont fécondées par les roussettes qui les aspergent de pollen avec leurs ailes. L’écorce sert à la fabrication de cordages. La feuille, riche en fer et en calcium, est donnée comme nourriture au bétail (zébu, chèvres…), elle sert aussi de maquillage pour les femmes, sous forme de henné. Son fruit qui ressemble à un ballon de rugby est comestible [1][2]. La graine contient de grandes réserves d’huile, dont on peut obtenir du beurre. Enfin, en période de sècheresse, le tronc contient un liquide potable. »

En voici d’autres plus « petits » qui se trouvent aux abords de la plage de Sakouli :

Un grand merci à Sev et François, blogueurs  mahorais qui ont accepté de nous faire découvrir ces géants, dire que chez nous on s’extasie devant des châtaigniers de 12 mètres de circonférence… Bon ce n’est pas les même latitudes, mais quand même ! Quels arbres somptueux, un tronc terrible d’où partent des charpentières géantes… je suis conquis !

Envie de découvrir l’ile de Mayotte, alors faites un tour sur leur blog, par ici.

« A noter aussi, qu’en ce moment, saison sèche, les baobabs ont perdu leurs feuilles. Du coup on dirait qu’ils sont à l’envers, les racines pointant vers le ciel. C’est pour cela que les mahorais les appellent les “arbres foudroyés” … par la colère de dieu. »
____

Un extrait d’un documentaire sur les baobabs :

Tirée de la série de documentaires de la BBC « Planète Terre » diffusé sur Arte en 2008.