Autrefois gardiennes du savoir ancestral, des femmes que l’on pourrait qualifier de druidesses furent persécutées parce qu’elles représentaient ce que l’on prétendait éradiquer. Nombre d’entre elles revinrent alors vers ce havre de paix qu’avait toujours constitué les forêts. Là, mieux qu’ailleurs, elles purent transmettre la tradition.
Marie des Bois est de ces femmes qui entretiennent la mémoire celtique, prônant l’harmonie entre l’homme et son environnement.
Un livre luxuriant, comme la forêt, rempli de légendes, de croyances sylvestres, une initiation à la forêt celtique… je cite la quatrième de couverture :
“La forêt, comme la sorcière, est celle qui encharme, séduit, fait peur et rassure. Elle entraine au sein de systèmes merveilleux et met en contact avec des entités fantastiques. Elle inspire, revitalise, insuffle l’énergie, et, par des sentiers ombreux et scabreux mène vers la lumière de la clairière, nimbée de soleil ou ruisselante du scintillement des étoiles. Domaine des pulsions, des rêves, des elfes et des Lutins, des chevaliers en quête de prouesses ou de belles détenant des secrets ou des coupes d’immortalité, sanctuaire des dieux oubliés, d’intensité, d’amour et de fécondité, lieu chargé par le nouveau culte de terreurs innomées afin de le repousser dans le monde du dehors, à la christianisation, Elle devint l’ennemie. Elle était sacrée, elle devint proscrite, comme les sorcières ou les loups, à cause des mêmes clichés, des mêmes mensonges. Mais l’énergie vitale ne meurt jamais…
Répandez le sel du noir mensonge pour tenter d’anéantir une idée originelle… et les racines de l’Arbre refleuriront aux immortelles saisons. Car la Vie se transmet par le ventre des Mères et le paganisme par la clairière dans la Forêt profonde. Ô Nemeton, anneau sacré de mes germinations, les arbres qui t’entourent en cercle magique ont nourri mon âme et donné la couleur à mes yeux !
Mais voici la Forêt pillée, violée, profanée. Nous risquons de tout perdre, la liberté, le rêve et la Vie, si nous manquons de vigilance et nos légendes s’en iront et disparaîtront avec les derniers buissons saccagés. Qui combat la Forêt se damne, qui la respecte croît avec Elle et va vers la plénitude et de merveilleuses rencontres.
Comme la sorcière, la Forêt a été calomniée, maltraitée, comme la Dame, l’initiatrice, la Forêt celtique est une ensorceleuse et guide vers l’épanouissement… tant qu’Elle garde son intégralité. Ses légendes forment sa Mémoire qu’Elle transmet par le Vent et la mousse à qui sait communier avec Elle, comme les couches de feuilles amassées saison après saison forment son riche humus, ventre des fondaisons…”
“Forêt celtique, Forêt sorcière” de Marie des Bois, 130 pages accompagnées de belles illustrations en N&B, au prix de 23€ lien libraire, ici.