Marchons dans les pas de Gilles à la rencontre des plus beaux chênes de Brissac.
« Bienvenue sur le domaine de Brissac ! C’est une bien jolie forêt que voici. Peuplée majoritairement de chênes et de Pins, elle accueille aussi des sapins, et bon nombre d’autres espèces disséminés au cœur de son peuplement principal (hêtres, tilleuls, merisier, houx, bouleaux, trembles…). Je vous avais déjà emmené dans cette unité sylvicole pour découvrir tantôt des houx [1] ou même le roi chenu incontesté avec ses six brins vertigineux [2]. »
« Il m’aura fallu maintes ballades, tantôt petites, en famille, ou même deux ou trois raids d’une journée avec sac à dos et pique-nique, le tout étalé sur une année complète de Mars 2009 à Mai 2010, pour découvrir que finalement, il ne sera pas détrôné. J’ai parcouru tous les sentiers, du plus gros au plus petit, du plus droit au plus sinueux sans trouver mieux, mais j’ai tout de même trouvé du beau. »
« Comme je l’avais pressenti, la forêt possède un peuplement relativement jeune car son mode d’exploitation en taillis sous-futaie pour les feuillus et en coupes rases sur les résineux exclut de tomber nez-à-nez avec une parcelle homogène vieille de 150 ans. Pour autant, une ou deux parcelles semblent prendre petit à petit ce chemin. »
« En conséquence, on ne trouve de gros spécimens que çà et là tels des pieds corniers ce qui rend la rencontre d’autan plus impressionnante. Et il n’est pas étonnant de constater que la palme revient une fois encore aux sujets multi-troncs… Les tricheurs…. ! »
• « Commençons par le dauphin. Un Chêne double aux proportions généreuses, digne représentant des arbres forestiers. A 1m30 du sol, c’est-à-dire à peu de chose près au niveau de la fourche, sa circonférence honorable s’étale sur 5m60. Guère plus haut, donc, mon ruban m’a indiqué 3m et 3m10 pour les deux troncs. » (clic les photos)
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« Une belle impression de puissance émane de cet ensemble qui se situe presque à l’orée du bois tout au nord de la forêt mais qui cependant demeure caché du public car éloigné des chemins et entouré de buissons épineux. »
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« Il peut très bien avoir 200 ans mais à mon avis, il est pratiquement en limite d’âge car une cicatrice béante siège à la commissure des deux troncs, ce qui d’ailleurs le rend plus impressionnant. Dans un avenir plus ou moins proche, je ne serai pas étonné outre mesure de constater la chute naturelle de l’un ou même des deux troncs. »
• « Sur cette même frontière entre monde sylvicole et monde vinicole en descendant vers le sud, face au village de Vauchrétien on peut découvrir un chêne, triple cette fois, à la conformation pour le moins spéciale. »

« En le voyant de loin, si tassé, ramassé sur lui-même avec des branches tortueuses, je l’avais tout d’abord pris pour un châtaignier. Mais de près, à la vue des feuilles, pas de doute, c’est bien un chêne dont les origines remontent bien avant la plantation de cette partie de la forêt car il n’a en rien les caractéristiques d’un chêne forestier. » Lire la suite →