Le chêne des 6 frères, forêt des Andaines (Orne)

L’an dernier Jean-Claude [1] nous avait fait découvrir le chêne Hippolyte [2] le doyen de la forêt des Andaines. Ce vaste massif forestier abrite bon nombre d’arbres remarquables, et il me l’avait promis : si d’aventure il croisait un vénérable, il m’enverrait des photos. Ses errances l’ont mené au pied d’une cépée de chêne renommée : les chêne des 6 frères.

Données ONF [3] : 35 mètres de hauteur, 5,90 mètres circonférence à 1,30m de haut.

Merci pour cette nouvelle rencontre sylvestre Jean-Claude, une cépée comme les affectionne Gilles, un fût puissant soutenant six troncs élevés au très beau déploiement rappelant un peu un chandelier.

Jean-Claude tient un blog où vous pourrez découvrir des photos, des haïkus, des poèmes, mais aussi des infos sur le printemps de Durcet… C’est par ici.

Les arbres de la Roche-aux-fées, Essé (Ille-et-Vilaine)

C’est marrant comme la vie est bien faite, il y a maintenant plusieurs mois, Pierre [1][2] m’avait fait parvenir des clichés de la Roche-aux-fées en Ille-et-Vilaine. J’avais laissé de côté le reportage en attendant de dénicher quelques clichés & infos supplémentaires, mais malgré tous mes courriers envoyés sur l’année, rien n’est venu… Et finalement c’est Gilles qui viendra à mon aide, car ses itinérances l’ont conduit jusqu’à ce lieu enchanteur.

« La Roche-aux-fées – la bien nommée – est un endroit très bien entretenu situé juste à la sortie d’un hameau aux maisons resserrées dont le charme tout campagnard et breton est indéniable. Le gazon coupé à raz donne un style tout anglais à cet endroit. »

« C’est un lieu empli de mystère. Comment nos ancêtres érigèrent-ils donc ces pierres dont la plus petite ne peut pas peser moins de 3 tonnes ? C’est la puissance brute des éléments qui émane de ce lieu. Le minéral allié au végétal ; la nature et son substrat. »

« Deux arbres sortent du lot et malgré leur grand âge, critère sur lequel nous nous extasions régulièrement, ils paraissent bien jeunes comparés à ces blocs de pierre immortels. »

« Le plus notable est une vieille cépée de chêne à trois brins (presque quatre) dont les extrémités des troncs se dessèchent. Cet arbre n’en reste pas moins superbe et imposant. Une circonférence de 6 mètres tout rond pour une base de tronc qui voit partir trois troncs de type forestier de 3m, 2m30 et 3m40. Les deux derniers partagent une base commune de 4m50 de circonférence. »

« Un chêne au moins tri-centenaire qui est visiblement très apprécié des jeunes visiteurs, apprentis grimpeurs, si l’on en juge par l’usure de l’écorce au niveau de ses fourches. »

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Le Chêne fauteuil, forêt de Senonches (Eure-et-Loir)

Gilles nous convie une nouvelle fois en forêt à la rencontre d’un chêne majestueux.

« Je suis parfois de passage dans la région de Dreux ce qui m’avait amené à écarquiller les yeux devant le fameux chêne de La Loupe [1] à l’automne 2009. Cet été 2010, j’ai prolongé un peu plus loin vers la forêt bien connue de Senonches. »

« Nous connaissons déjà le chêne baptisé « les trois frères » [2] que Han nous avait dévoilé par le passé et je lui ai naturellement rendu visite. Mais c’est le doyen de la sylve qui constituait le but de mon escapade : le chêne qui répond au nom de « fauteuil ». »

« On l’aperçoit de loin au bout d’une de ces nombreuses allées forestières toutes droites que compte la forêt. Il siège (forcément !) au beau milieu d’une clairière qui a été spécialement aménagée pour lui au début de la révolution en cours. »

« Les arbres qui garnissent les parcelles alentour sont bien juvéniles en comparaison de cet aïeul chenu qui n’aurait pas moins de 310 ans selon le panonceau planté à l’entrée d’une zone de délimitation équivalente à l’envergure de l’arbre et au-dedans de laquelle il est recommandé d’être prudent. »

« En effet, cette cépée de cinq troncs est en plein déclin. Si elle garde de belles branches bien garnies de feuilles d’un vert franc qui semble indiquer encore une belle vitalité, il n’en reste pas moins que certains de ses fûts sont comme des chandelles dégarnies parsemées de trous qui sont autant de refuge pour la faune. L’arbre supporte beaucoup de bois mort qui ne demande qu’à tomber. D’ailleurs, le jour où je lui ai rendu visite, j’ai fait en sorte de respecter au mieux la limite de sécurité et c’est rapidement que j’ai effectué les clichés de près. En effet, c’était un jour ensoleillé mais venteux et j’ai assisté à un bon nombre de chute de branches et branchettes pourries. Gare à la tête quand le projectile vient de 30 mètres au-dessus ! »

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Le gros chêne de Pleuven (Finistère)

Après l’Orne [1] et la Seine-Maritime [2], suivons Frédéric dans le Finistère.

Dans le parc de la mairie de Pleuven, se trouve un vieux chêne pédonculé, un colosse qui s’est vu labellisé « arbre remarquable » par l’association A.R.B.R.E.S. en février 2005 [3].

Une hauteur de 35 mètres, une embase impressionnante et un tronc court qui se divise rapidement en quatre grosses charpentières, chacune de la taille d’un arbre.

Un âge supposé de 800 ans pour ce vénérable chêne de 9,50 mètres de circonférence.

Merci pour les photos de ce vieux chêne Frédéric, quel arbre fantastique !

Pleuven se situe à 13 km à l’Ouest de Concarneau, et à 9 km à l’Est de Bénodet.

Vous ne pourrez rater le chêne situé en plein centre de la bourgade.
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Mise à jour Novembre 2010 :

« Malheureusement deux branches du vieux chêne se sont cassées le soir du 6 juin. »

Merci pour les photos Yvon, quel dommage que ce colosse ait subit les outrages du vent.
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La forêt de Brissac, Brissac-Quincé,Vauchrétien, Faye-d’Anjou, Notre-Dame-D’Allençon (Maine-et-Loire)

Marchons dans les pas de Gilles à la rencontre des plus beaux chênes de Brissac.

« Bienvenue sur le domaine de Brissac ! C’est une bien jolie forêt que voici. Peuplée majoritairement de chênes et de Pins, elle accueille aussi des sapins, et bon nombre d’autres espèces disséminés au cœur de son peuplement principal (hêtres, tilleuls, merisier, houx, bouleaux, trembles…). Je vous avais déjà emmené dans cette unité sylvicole pour découvrir tantôt des houx [1] ou même le roi chenu incontesté avec ses six brins vertigineux [2]. »

« Il m’aura fallu maintes ballades, tantôt petites, en famille, ou même deux ou trois raids d’une journée avec sac à dos et pique-nique, le tout étalé sur une année complète de Mars 2009 à Mai 2010, pour découvrir que finalement, il ne sera pas détrôné. J’ai parcouru tous les sentiers, du plus gros au plus petit, du plus droit au plus sinueux sans trouver mieux, mais j’ai tout de même trouvé du beau. »

« Comme je l’avais pressenti, la forêt possède un peuplement relativement jeune car son mode d’exploitation en taillis sous-futaie pour les feuillus et en coupes rases sur les résineux exclut de tomber nez-à-nez avec une parcelle homogène vieille de 150 ans. Pour autant, une ou deux parcelles semblent prendre petit à petit ce chemin. »

« En conséquence, on ne trouve de gros spécimens que çà et là tels des pieds corniers ce qui rend la rencontre d’autan plus impressionnante. Et il n’est pas étonnant de constater que la palme revient une fois encore aux sujets multi-troncs… Les tricheurs…. ! »

• « Commençons par le dauphin. Un Chêne double aux proportions généreuses, digne représentant des arbres forestiers. A 1m30 du sol, c’est-à-dire à peu de chose près au niveau de la fourche, sa circonférence honorable s’étale sur 5m60. Guère plus haut, donc, mon ruban m’a indiqué 3m et 3m10 pour les deux troncs. » (clic les photos)

« Une belle impression de puissance émane de cet ensemble qui se situe presque à l’orée du bois tout au nord de la forêt mais qui cependant demeure caché du public car éloigné des chemins et entouré de buissons épineux. »

« Il peut très bien avoir 200 ans mais à mon avis, il est pratiquement en limite d’âge car une cicatrice béante siège à la commissure des deux troncs, ce qui d’ailleurs le rend plus impressionnant. Dans un avenir plus ou moins proche, je ne serai pas étonné outre mesure de constater la chute naturelle de l’un ou même des deux troncs. »

• « Sur cette même frontière entre monde sylvicole et monde vinicole en descendant vers le sud, face au village de Vauchrétien on peut découvrir un chêne, triple cette fois, à la conformation pour le moins spéciale. »

« En le voyant de loin, si tassé, ramassé sur lui-même avec des branches tortueuses, je l’avais tout d’abord pris pour un châtaignier. Mais de près, à la vue des feuilles, pas de doute, c’est bien un chêne dont les origines remontent bien avant la plantation de cette partie de la forêt car il n’a en rien les caractéristiques d’un chêne forestier. » Lire la suite

Le chêne double de Crainvilliers (Vosges)

Retournons une fois encore explorer les Vosges avec Gilles [1][2][3][4][5]. Un dernier arbre à nous dévoiler de sa virée de l’été dernier… Il avait eu vent de l’existence d’un beau chêne sur la commune de Crainvilliers via l’excellent site de Patrick Cuvilliers [6].

« Belle rencontre sous le soleil ! Voici un chêne – et non pas deux !- qui se divise en deux troncs distincts pratiquement au niveau du sol. Au minimum centenaire mais pouvant aussi bien être bicentenaire, il est en parfaite santé même si l’un de ces troncs est d’ores et déjà parcouru par une grande balafre. Il prend ses aises majestueusement derrière un hameau tranquille de cette campagne vallonnée mais pas encore montagneuse. »

« Les circonférences à 1m30 de ce couple sont 3m70 et 4m40. J’ai même mesuré 6m30 à la même hauteur pour l’ensemble des deux. Cette dernière mesure n’a pas grande signification, mais j’ai trouvé intéressant de la prendre au regard du volume global du houppier. »

« Ce n’est pas encore un ancêtre, de ceux qui peuplent nos légendes, mais son état de santé actuel laisse augurer qu’il peut entrer dans l’histoire de nos descendants. » Lire la suite