Les haies de la Gâtine seraient-elles un paradis caché pour la retraite des vieux ligneux ? Suivons Yanick à la rencontre d’un têtard colossal qu’il a déniché au cœur du bocage, mais une fois n’est pas coutume, ce ne sera ni un chêne, ni un frêne, et encore moins un saule…
« Décidément, il va falloir songer sérieusement à décerner à la commune de Verruyes le titre de capitale de l’arbre têtard en Deux-Sèvres. Car après le frêne de Flaye [1] et le chêne de Froidefond [2], en voici un autre qui bat déjà tous les records communaux avec sa circonférence de 8,20m au plus creux. Mais avant de le voir c’est surtout son essence qui m’a surpris car je n’avais encore jamais vu ou entendu parler de tilleul têtard en haie bocagère. »
« C’est grâce à l’association Prom’haie et surtout Samuel Fichet que j’ai pu trouver ce tilia cordata vraiment exceptionnel. J’étais pourtant passé pas loin en découvrant le frêne de Flaye, car il ne sont même pas à 400 mètres l’un de l’autre. »
« Je ne sais quel âge peut avoir cet arbre mais quand on sait qu’un têtard croît moins vite, de part ses tailles régulières, on peut facilement imaginer qu’il a dépassé les 500 ans. »
« Avec les ans, son tronc s’est ouvert sous le poids de ses 5 maîtresses mais aucune ne s’est encore effondrée. Je pense que c’est grâce à des racines adventives qui ont joué un rôle de haubans. S’il n’a pas éclaté complètement c’est aussi parce qu’il est très bien entretenu par son propriétaire Mr Bonnanfant. Celui-ci m’expliquait que lors de l’élagage, il laissait toujours une des 5 têtes intacte de manière à assurer une récolte de tilleul. »