Suivons Sisley dans la forêt du Buchholz [1][2] qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets.
« J’ai dû en parler à plusieurs reprises et c’est vrai que depuis ces fois, nous n’avons toujours pas pu admirer de merisier(s) dans nos galeries. C’est pourquoi en possédant un exemplaire dans ma malle depuis quelques années, je me dois de vous le présenter et de ce fait nous nous rendrons une fois de plus dans la forêt du Buchholz jouxtant celle du Freiwald et située entre Neufgrange, Rémelfing et Sarreguemines, lieux où nous avons déjà pu observer maints spécimens remarquables. »
« Comme a mon habitude, je vadrouillais en sous-bois quand je fis la rencontre fortuite d’un merisier de bonne condition, il devait faire dans les 1,80 m de tour et présentait quelques symptômes d’affaiblissement du collet. M’étant arrêté là, ce fut seulement des mois plus tard qu’en revenant par ce chemin, je remarquais une silhouette inconnue, comment j’avais pu louper ce second merisier distant de l’autre d’à peine 20 m ! »
« Je dois dire que j’en ai fait des km dans les bois depuis des années et même si je ne faisais pas particulièrement attention à cette essence, il m’est très peu arriver d’en voir de gros spécimens, car étant une espèce de longévité moyenne (80-120 ans) et appréciée dans la sylviculture de bois noble, il devenait difficile d’en croiser régulièrement. »
« Celui-ci se distingue d’autres par son importante hauteur (> 27 m), son long fut dégagé, sa droiture et une circonférence de 1,88 m, mais certainement davantage depuis deux-ans et demi. En effet si dans certains secteurs on peut trouver des sujets avec des diamètres de 50-60 cm pour 50 à 80 ans, c’est en fait le seuil d’exploitation et quand bien même ils le dépassent, il devient rare d’aller au delà de 70-80 cm, c’est pourquoi je pense que celui-ci à entièrement sa place ici. »
« C’est une essence formidable, je fus sidéré par la lumière réverbérée par son tronc lors de cette matinée hivernale et tout autant par l’éclat albâtre de sa floraison, à ce moment il se distinguais très nettement des cimes avoisinantes ! »
« Dans ce massif je pu encore faire une autre rencontre assez semblable, l’individu en question a les mêmes dimensions, mais les clichés ne donnèrent rien. »
Prunus avium en station forestière, document à consulter ici (8 pages en .pdf).