Retrouvons Gilles pour un dernier « road trip » vosgien.
« Dernier volet de ma virée vosgienne de l’été 2009. Il s’agit de deux arbres non répertoriés mais qui ont chacun un caractère particulier. C’est en quittant Nomexy [1] pour me rendre à Bainville-Aux-Saules [2] que j’ai eu la chance de les rencontrer. »
« Le tilleul de Bettegney-Saint-Brice est planté en façade d’une petite chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Bon-Secours [3]. Il possède une grosse plaie sur son tronc qui est le souvenir de la rupture d’une ancienne grosse branche. Mais mis à part cela, il affiche une très bonne santé et une circonférence très honorable de 4m50. »
« À mon sens il doit avoir le même âge que la chapelle qui semble dater de la fin du XIXe siècle voire du début du XXe siècle. Mais je n’ai aucune certitude à ce sujet. Il faudrait se renseigner auprès de la mairie mais je n’ai malheureusement plus de temps pour cela. Alors avis aux amateurs ! En tout cas, la rencontre fut plaisante et emprunte de recueillement. »
« Après moult virages je suis arrivé à Dompaire et un magnifique houppier m’a fait m’arrêter sans délai : un noyer commun qui a eu tout loisir de s’étaler et le mot n’est pas trop fort. »
« En effet avec environ 20 mètres d’envergure et plus de 15 en hauteur, il atteint des proportions peu communes pour son espèce. Ses charpentières sont particulièrement bien développées et puissantes. Elles sont ancrées sur un tronc très court d’environ 1 mètre de haut qui peut se vanter d’atteindre une circonférence minimale de 3m80. »
« N’étant pas spécialiste de l’espèce, je n’ai aucune idée de son âge qui peut cependant avoir dépassé le siècle. En tout cas, son écorce peu ridée et son aspect général me font penser à un spécimen hors norme, implanté dans un terroir particulièrement favorable, et qui de ce fait doit connaître une croissance particulièrement rapide. »
« Le voici maintenant qui rejoint la famille naissante des noyers du Krapo [4] et souhaitons lui longue vie ! C’est moins impressionnant que les dernières découvertes du blog mais ces arbres avaient un bon goût de terroir bien prononcé et c’est toujours agréable de trouver ces bonus quand on est sur la piste d’autres arbres qui sont déjà connus. »
Et bien voilà deux belles découvertes de bord de route, merci Gilles ! Le tilleul centenaire associé à la chapelle est en pleine forme, j’ai fouillé mais impossible de retrouver la date de construction de l’édifice. Quand au noyer, c’est une belle surprise, une circonférence plus qu’honorable et un port étalé fantastique. Il vient enrichir de belle façon la catégorie des noyers, par ici c’est un arbre largement cultivé, mais je n’ai pas encore pu dénicher de digne représentant de l’espèce, mais ça viendra surement !