Explorations estivales dans le département du Lot

Pour fêter comme il se doit le 46ème article exploration du Lot, Julien m’a fait parvenir les données de ses explorations estivales dans le département du Lot. Le résultat est plutôt impressionnant avec 11 arbres vivants et morts de différentes essences.

« Durant les vacances estivales j’ai fait du vélo et lors de mes excursions j’ai découvert deux arbres, le premier est un saule de 5,55 mètres de circonférence qui possède un houppier bien étendu et qui se situe non loin du golf du château de Montal. »

« J’ai aussi découvert un autre arbre, de loin j’ai remarqué sa silhouette se détachant près d’une église, j’ai donc pensé que ça pouvait être un bel arbre, j’ai tout d’abord cru que c’était un chêne mais en me rapprochant j’ai reconnu les feuilles et fleurs du tilleul. »

« Un tilleul non vilain de 4m18 qui trône au milieu d’un cimetière où est aussi implantée l’église ! Cet arbre étant situé sur le lieu-dit Saint-Martin des Bois. »

« L’été a été aussi la saison des sorties en voitures pour les arbres les plus éloignés, à savoir le saule têtard de Thégra [1] et pour répondre à vos interrogations concernant la circonférence j’annonce une circonférence de 6m80 à 1m30 mais la mesure n’est vraiment pas facile à faire et je souhaite bien du courage à ceux qui voudront la mesurer. »

« Cet arbre, étant creux (notamment ses branches), un noisetier a poussé là où il y avait une espèce de sciure dans une des branches (on peut l’apercevoir sur les photos). »

« Deux autres chênes sont venus compléter le rapport de cette sortie, un que j’avais repéré à côté d’un hangar près de l’étang de la prairie à Gramat (4m30 de circonférence). »

« Et puis un autre que j’ai pu découvrir grâce à l’excellent travail de Thierry Maillard sur le patrimoine de la commune d’Issendolus [2]. »

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Le cèdre du château de Beauséjour, Gironde-sur-Dropt (Gironde)

La Gironde est un de ces départements où on peine à recenser des arbres remarquables, depuis la création du blog il n’y eu seulement que deux reportages publiés en 2009 : Bertrand nous a fait découvrir les fantastiques « pins gemmés à mort » de la forêt de la Teste-de-Buch [1], et Francis le superbe chêne liège de Montagoudin [2].

Retrouvons Francis pour la découverte d’un cèdre du Liban de très belle stature.

« C’est encore le journaleux de Gironde qui vient te présenter ce vénérable cèdre du Liban, planté dans la cour du château de Beauséjour à Gironde-sur-Dropt par le Comte de Marcellus vers 1820 à son retour de ses voyages en Orient. Le comte de Marcellus s’est rendu célèbre à cette époque en rachetant aux Ottomans la Vénus de Milo pour le compte du marquis de Rivière qui l’offre au roi Louis XVIII en 1821 [3]. Pour le remercier le roi lui fit faire une copie qui restera des années dans le château de Gironde-sur-Dropt. »

Francis n’avait pas son décamètre lors de sa visite au château, mais ses estimations laissent rêveur : une circonférence proche des 10 mètres et une hauteur avoisinant 30 mètres. Mais il y retourne demain, et nous aurons des données précises pour ce très beau cèdre du Liban.

Les Cèdres de l’Atlas du Château La Raudière, Béruges (Vienne)

En prévision du millième article sur le blog, j’avais écrit aux autres reporters pour leur demander s’ils n’avaient pas des reportages sur des arbres millénaires dans leurs besaces, Yanick m’avait répondu à regrets : « j’en sors pas un de mon chapeau tout les jours », mais m’avait proposé à la place un arbre dépassant les 1000 centimètres de tour.

« Le mois dernier, Yann et moi, motivés par la douceur et les belles couleurs automnales, sommes allés faire une petit ballade arboricole à Béruges dans la Vienne. »

« Passé un pont enjambant d’anciennes douves, la cour du Château La Raudière se dévoile en exerçant un charme incroyable avec ses deux gros buis topiaires, un pin laricio de 2,80m et un magnifique Cèdre de l’Atlas de 6,25m. »

« Le décors était bel et bien planté et la découverte de ces lieux s’annonçait beaucoup plus prometteuse que je le pensais, car ce que nous venions de voir n’était que la partie visible de l’iceberg. En effet, l’arrière du château cache un parc fantastique où je le savais, se trouvait un autre Cèdre de l’Atlas de plus de 1000 cm de circonférence. »

« Ce n’est pas vraiment un multi-tronc, en fait, ses premières branches semblent prendre naissance dès le sol. C’est donc au plus bas que nous l’avons mesuré pour 10,60m et sa hauteur est de 28m. »

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Cèdre du Liban, parc du château de Sassenage (Isère)

Suivons François à la découverte du cèdre du parc du château de Sassenage en Isère.

« Sassenage est une commune de l’agglomération de Grenoble, au pied du Vercors quand on part en direction de Lyon. Dans cette partie très plane de la vallée, les Béranger – Sassenage ont construit leur magnifique demeure dauphinoise, depuis avant le XVIème siècle. Les derniers réaménagements de ce parc datent de 1852, les arbres remarquables ne dépasseraient pas les 158 ans. Ce ne sont donc pas de vieux arbres, mais ils sont très beaux à voir, avec un port majestueux et des dimensions toutefois à ne pas négliger. »

« Équipé cette fois des outils indispensables à l’amateur d’arbres vénérables, je vous fais part de mon « coup de cœur » : le cèdre du Liban ! Placé à l’extrémité sud du grand pré, bien dégagé de toute concurrence végétale, ce cèdre a pu exprimer toute sa vigueur et son élégance. L’équilibre de la structure inspire le calme et la sérénité. »

« Pour la hauteur il dépasse probablement un peu les 20 mètres. Quant à la circonférence, nous l’avons mesurée de 7,70 m à 1.30 m du sol : cela en fait un arbre respectable ! »

« Une chose qui est intéressante, voire même très intéressante, est la grosse branche basse qui partait à ras le sol, mais qui a été coupée récemment (je me renseignerai plus sur l’année exacte et la raison de cet élagage). Ce qui est instructif c’est que les cernes peuvent se compter, et ce très aisément. J’en ai ainsi dénombré 130. Le décompte est d’ailleurs assez précis grâce à la qualité de la coupe,  et je ne crois pas m’être trompé de plus que 1 ou 2 unité près. Je joins la photo de cette coupe sur laquelle se voit tout le détail de la chose, et en particulier les petits traits de stylo bleu que j’ai faits pour marquer les dizaines. A vous de les retrouver : à partir du cœur de la branche, ils vont vers le bas et un peu vers la droite ! Les dimensions de cette branche, au niveau de la coupe sont : hauteur 0.94 m, largeur 0.85 m et circonférence 2.90 m. »

« Pour en revenir à l’âge de ce cèdre, que se soit par la date de conception du parc qui donne un maximum théorique de 158 ans, ou que se soit par le nombre des cernes de cette branche principale dont on peut légitimement penser qu’elle a commencé en même temps que le tronc proprement dit, ou très peu après lui.. Je m’avancerais à dire 140  ans… !? »

Merci pour cette balade en Isère François, encore une fois tu nous a déniché un très beau cèdre [1], celui-ci n’est pas sans me rappeler celui de Possé-sur-Cissé présenté par Christian [2] un port élégant et typique de l’espèce, fortement mis en valeur par la place de choix qu’il occupe dans ce parc. Quand à l’âge, ce n’est jamais facile d’estimer sans avoir été au pied de l’arbre, mais si on s’en tient aux données historiques du parc, et au comptage des cernes de cette branche, ton estimation ne doit pas être loin (surement à la création du parc).

Ci-dessous un extrait du site Internet concernant les jardins et le parc de ce château [3] :

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Le cèdre du château communal de Hauterives (Drôme)

Et hop, on retourne dans la Drôme avec François !

« C’est par le biais des Études Drômoises, dont Krapo donne le lien dans l’inventaire des arbres de la Drôme [1], que j’ai pris connaissance d’une première information. Grâce ensuite à mon ami Scal, de Valence, j’ai pu en savoir un peu plus, et avoir sous les yeux l’une de ces parutions : un article de Monsieur Fernand Monteillet. Les recherches menées par F. Monteillet entre 1980 et 2000 (pour le moins) fournissent une mine particulièrement importante d’informations sur les arbres remarquables de ce département. »

« Alors il ne restait plus qu’à faire un essai… Et ce fut à Hauterives ! (plus d’infos sur le village en bas d’article). Sur la rive gauche de la Galaure, face au village, et sur un terrain dominant d’une bonne dizaine de mètres la petite rivière, le seigneur de Hauterives fit construire au XVIIème siècle un château pour remplacer l’ancien, tombant en ruine et n’étant pas placé de façon avantageuse. Sur les terrasses attenantes au bâtiment, un joli jardin arboré fut aménagé, qui laisse voir aujourd’hui toujours de magnifiques spécimens. Le plus gros, le plus beau d’entre eux est un cèdre du Liban. Certaines affirmations laissent entendre que ce serait un arbre de Sully, mais cette hypothèse n’a pas résisté aux enquêtes et analyses faites par F.Monteillet, et les informations recueillies par lui laissent plutôt penser que cet arbre pourrait avoir été planté vers les 1760… » (clic les photos)

« Mais ne boudons pas notre plaisir ! Cet arbre de 250 ans environ est de toute beauté. Droit, élagué des branches basses qui partaient un peu dans toutes les directions, le tronc est imposant. Vraiment majeur ! Au-dessus de quatre mètres, les premières charpentières prennent naissance et, comme les pétales d’une fleur, s’écartent en courbes à la fois puissantes et douces de l’axe principal. »

« Un peu plus haut, tels les jets d’un feu d’artifice, ces mêmes branches montent droit vers le ciel, toutes en longueurs… C’est magnifique ! D’un équilibre quasi parfait, ce cèdre laisse bouche bée, admiratif, et l’on se prend à vouloir rester à côté de lui, malgré le froid et les gouttes de pluie de l’après-midi. » Lire la suite

Quelques arbres du Jardin des Plantes de Coutances (Manche)

Sébastien s’est rendu la semaine dernière au Jardin des Plantes de Coutances,

il s’agit d’un parc bien aménagé, agréable et très intéressant pour tout chercheur d’arbres. Impossible de tout présenter, voici quelques spécimens qui se sont distingués à ses yeux.

  • Le parc abrite deux chênes verts :

« Le plus gros chêne vert du Parc avec une circonférence de 4,23m à 1,30m. »

« L’autre est plus petit mais de dimension respectable : circonférence de 3,65m à 1,30 m. » Lire la suite