Le robinier de Calviac (Lot)

Filons avec Julien à la frontière Nord-Est du département du Lot.

« Choses promises choses dues comme qui dirait. Je suis donc allé voir le robinier de Calviac, il n’est pas difficile à trouver car il se trouve à côté de l’église et du monument aux morts. »

« Ici c’est le nord du Lot, plus précisèment le Ségala lotois, notre région montagneuse, et comme l’a décrit l’académicien Pierre Benoit dans son livre Le déjeuner de Sousceyrac. »

« C’est un sauvage et dur pays que le Ségala, l’un des plus écartés, des plus ignorés de France. À la lisère du Cantal et du Lot, il n’est plus le Quercy sans être tout à fait l’Auvergne. Abrupt plateau de roches schisteuses, de granits, de grès, il s’élève par étages, sous les nuées, avec ses noires châtaigneraies, les maigres champs de seigle auxquels il doit son nom, ses landes qu’au crépuscule les troupeaux désertent, et dont les bruyères agitées sans fin par le triste vent de la nuit demeurent seules sous les étoiles […] »

« Bon le début était valable avant, mais ça a un peu changé quand même depuis le temps. »

« Revenons à nos moutons, ce faux-acacia a été taillé, son tronc de 3m77 de circonférence est marqué par l’âge, mais quel âge ? Un arbre de la liberté ? »

« Et pour finir le reportage je te montre un dernier arbre, un chêne champêtre que je n’aurai jamais remarqué si mon père ne le connaissais pas, il faut dire que son tronc n’est pas facile à apercevoir, il est entouré de houx et de lierre, je peux te dire que la mesure de la circonférence n’a pas été facile à réaliser, mais on a quand même trouvé 4m40. »

« Il se situe pas très loin du chêne de Monteil [1]. »

« Photos pas terribles mais le temps était à l’orage donc j’ai fait comme j’ai pu. »

Merci pour cette nouvelle découverte en robinier Julien, bien qu’il ait été sévèrement taillé, l’arbre occupe une place de choix en plein centre de la commune, et affiche une belle circonférence, qui sait peut-être en apprendrons plus à l’avenir sur son histoire ? Enfin, le chêne est vraiment une belle surprise pour le coin, élégant et en bon état, décidément toi et ton père êtes de précieux reporters lotois !

Le Robinier de Frécul, Secondigny (Deux-Sèvres)

Après quelques semaines de vacances, retrouvons Yanick et les Deux-Sèvres [1].

« Avant que la nouvelle saison de tir à l’arc du lutin ne reprenne, je souhaitais vous présenter le résultat de ma petite heure de recherche du vendredi soir. Car je n’avais pas eu le temps de le faire avant les vacances. Il doit encore m’en rester 3 ou 4 dans ma besace. C’est dans un lieu au nom bien insolite que j’ai découvert ce Robinier faux acacia. »

« Avec une circonférence de 3,35m à 1,30m pour une hauteur d’environ 15m, ce n’est certes pas un des plus gros de son espèce, mais il aura au moins le mérite d’accompagner celui du square Saint Julien [2] qui se trouvait bien seul dans sa catégorie. J’en trouverais certainement de plus gros lors de mes recherches car il y en a de nombreux dans la région. Autrefois les charrons utilisaient ce bois imputrescible et résistant pour les rayons de roues de charrettes. Le frêne était lui utilisé pour le cercle de bois sous la ferrure de cerclage car là, il fallait un bois plus souple pour encaisser les chocs. Les moyeux étaient eux en orme [3]. »

« J’ai aussi l’espoir que mes collègues reporters se penchent sur cette essence un peu oubliée sur le blog. Pour le trouver c’est tout simple : à partir de Secondigny prendre la direction Allonne après 1 km il se trouve près du parking du Centre de formation des maisons familiales rurales. »

« L’arbre n’est pas hors norme, mais le but est de relancer cette essence sur le blog. J’ai aussi essayé de rendre l’article intéressant et sujet à discutions en y introduisant un thème pas souvent abordé de l’utilisation du bois dans les anciens métiers. »

T’as bien fait de relancer cette essence Yanick ! C’est vrai que jusqu’à présent on ne s’est pas trop intéressé aux robiniers, et pourtant ce sont de beaux arbres avec une floraison tellement agréable et si appréciée des abeilles. Bien implantés par ici, où ils deviennent même envahissants, il devrait être possible de retrouver de gros sujets. D’ailleurs il y a peu, on m’en a signalé un de plus de 5 mètres au Nord du Lot…

Robinier planté en 1602 ? square Saint Julien le Pauvre, Paris 5ème

Dans le 5ème arrondissement, en face de l’île de la Cité, se trouve l’arbre le plus vieux de Paris. Un robinier pseudo-acacia planté en 1602 (?) par le botaniste Jean Robin, qui lui a d’ailleurs donné son nom. Originaire d’Amérique du Nord, ce robinier ainsi que celui du jardin des plantes ont le privilège d’être les plus vieux spécimens d’Europe.

Robinier square saint Julien 1

De loin, cet arbre semble encore très vert et vigoureux. Mais en fait, le premier niveau de feuilles est du lierre qui pousse sur une étrange structure en béton, destinée à le soutenir. A cela rajoutez une dose de béton pour remplir le tronc.

Robinier square saint Julien 2Robinier square saint Julien 3Robinier square saint Julien 4

A quelques mètres de ce vénérable, un autre arbre attire mon regard, une fière allure et une ombre fraîche offerte aux touriste épuisés par cette chaleur. Lire la suite