Prunier domestique (?) forêt de Sitterswald (Saarland – Allemagne)

Deux ans et trois jours que Sisley alimente le blog régulièrement, en tout plus de 80 reportages nous dressant des portraits complets d’individus tout aussi remarquables [1][2]. Mais il faut l’avouer, sa grande spécialité réside dans les vieux fruitiers [3][4][5][6], alors suivons-le encore une fois outre-Rhin [7] pour découvrir une nouvelle pépite arboricole.

« Bien des mirabelles et quetsches murissent et tombent des arbres en ce moment par ici, alors que la saison pour ces fruits commence à décliner, je me propose à vous tirer le portrait d’un individu assez particulier croisé dans la forêt de Sitterswald en Allemagne. »

« Et pour ce faire il vous faut me suivre quelques années auparavant, alors que je connaissais à peine ces parcelles. A force d’emprunter les mêmes sentiers, je voulu innover en rajoutant quelques crochets un peu plus sauvages et, un jour alors que je contournais l’étang je remarquai cet arbre de petite taille (7,5 m) qui jusqu’à lors ne m’avait guère interpellé. C’est sans doute ses feuilles familières qui inconsciemment m’attirèrent un peu plus sous sa ramure et là quelle ne fut pas ma surprise ! Un superbe exemplaire de prunier … à base bifide, le tout recouvert d’une généreuse mousse et bien camouflé sous l’épaisse frondaison. »

« Et je vais dire qu’avec ces deux tronc de 1,82 m de circonférence chacun (mesure prise à environ 60 cm du sol), je fus plus qu’étonné. Néanmoins, une grande question me taraude encore aujourd’hui, je ne sais toujours pas à quelle espèce de prunus j’ai à faire. Mes petites investigations m’orienteraient vers le prunier myrobolan, mais comme cette espèce à tendance à rejeter et marcotter, mon deuxième choix serait peut-être du prunier domestique, quelque chose d’apparenté au mirabellier. Mon malheur fut de n’avoir jamais observé les fruits à maturité et comme cette année il n’y en pas ou plus, je ne saurais en dire davantage… »

« Quoi qu’il en soit nous nous trouvons devant un remarquable spécimen de fruitier, les données parlent d’elles même, car avec ces dimensions il n’aurait pas moins de 60-70 ans, ce n’est pas un critère d’exception mais la circonférence du tronc ajoutée au fait que l’arbre possède une belle forme et deux troncs dès la souche, le ramène à un certain rang chez les fruitiers notables. »

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Prunus, Marimont-lès-Bénestroff (Moselle)

Filons aujourd’hui avec Francis direction la Moselle, pour découvrir un vieux prunier pourpre pas loin d’être centenaire à Marimont-lès-Bénestroff.

“Comme la plupart du temps, ce prunus fait partie de ces nombreux arbres que je guète au loin depuis un certain temps, sans jamais ne m’y être arrêté. Une belle ramure couleur pourpre, et de loin, son tronc me paraissait déjà bien imposant. Une fois la clôture de barbelés franchie, plus rien ne s’opposait à la rencontre.” (clic les photos)

“Arrivé à quelques pas, son tronc d’aspect massif m’impressionnait encore plus, je ne m’étais pas trompé, cet arbre est bel est bien un sacré client. Ses mensurations parlent d’elles même : 2,45m de circonférence à 0,20m, 2,475 à 1m30 pour une hauteur estimé à 5-6m. Sont tronc est creux et se désolidarise en trois parties. D’après Sisley, il aurait plus de 80 ans, vraiment exceptionnel pour ce type d’essence.”

“L’arbre se situe dans une pâture à quelques mètres d’un ancien Château-ferme datant du 18ème siècle. Auparavant, il devait certainement y avoir un parc d’ornement car il faut avouer qu’un prunier pourpre en plein champ, c’est assez atypique dans la région. Appartenant également à la propriété, un beau Séquoia de 4,65m de circonférence pour 20 mètres de hauteur environ [1][2]. Les deux compères se trouvent à une distance de 200 mètres l’un de l’autre.”

Qu’il beau ce prunus ! Merci pour la découverte Francis, c’est vraiment étonnant de trouver un tel arbre dans un pré en dehors d’une propriété. Son tronc penché, la mousse apparente et ses feuilles flamboyantes font vraiment de lui un spécimen à part. Sa circonférence est vraiment impressionnante, le plus gros mesuré par F. Lesourd en 1930 [3] était de 1 m 57 à la base pour un âge de 46 ans, l’estimation de Sisley est donc tout à fait probable. Lire la suite