« Au Tibet, le XVIIe siècle est dominé par la personnalité étonnante du cinquième Dalaï Lama (1617-1642) ; il était assisté par un régent et le dernier qu’il se choisit fut le Régent Sangyé Gyatso. Fins politiques, ces deux personnages étaient aussi des érudits, ce qui explique leur intérêt pour la médecine. C’est à la demande du Dalaï Lama que le Régent révisa, pour en établir la leçon correcte, le texte fondamental de la médecine tibétaine – le Gyushi – considéré comme un texte révélé redécouvert au XIe siècle, ouvrage en quatre parties d’où son nom : Les Quatre traités (rGyud bzhi, souvent traduit, Les Quatre Tantras Médicaux).
Parallèlement, le Régent composa un ouvrage original qui, formellement, se présentait comme un commentaire au Quatre Traités mais qui, de fait, exposait sa synthèse personnelle des différentes écoles médicales et qui est largement connu sous son titre « ornemental », Le Béryl Bleu. Ce texte, clair et précis, devint l’ouvrage de référence pour toute la science médicale ultérieure, dans l’aire tibétaine. »
L’ensemble de thangkas illustrant Le Béryl Bleu, contient trois grandes compositions qui présentent – de manière synthétique et sous la forme métaphorique d’arbres feuillus (sdong-‘grems) – toute la science médicale.
L’arbre des physiologies et des pathologies
L’arbre des diagnostiques