Un documentaire réalisé par Luis Miranda en 2020. Issu d’une série de trois documentaires présentant le fabuleux patrimoine naturel du Costa Rica – diffusés sur Arte.
La forêt tropicale sèche couvrait jadis toute la côte pacifique de l’Amérique centrale. Aujourd’hui, elle n’existe plus que sous la forme de « vestiges » isolés.
Au Costa Rica cependant, elle renaît et s’étend grâce aux efforts des biologistes et de la population locale. Des espèces en déclin telles que le jaguar, prédateur ultime des écosystèmes américains, voient leur nombre augmenter de manière significative. La faune et la flore de ce biotope méconnu ont su s’adapter à la sécheresse qui l’accable six mois par an : les crapauds se réfugient sous terre pour éviter la déshydratation ; les mammifères, à l’image des singes-araignées, supportent patiemment la chaleur extrême et modifient leur régime alimentaire en fonction des saisons ; les guêpes, mais aussi certains oiseaux, migrent vers les forêts humides qui entourent les volcans tout proches…
Le Costa Rica est un joyau sans égal sur la planète. Non seulement il a mis un terme à la destruction de ses forêts, mais il est aussi devenu, en une trentaine d’années seulement, un véritable sanctuaire pour plus de 5 % de la biodiversité mondiale. Un réseau de parcs nationaux unique au monde protège ses foisonnants écosystèmes. Forêts tropicales sèches, humides, parcs maritimes… : malgré d’innombrables défis, la préservation de ces milieux naturels et de leur faune est plus que jamais une priorité pour ce petit pays d’Amérique centrale. Porté par de magnifiques images, un gros plan en trois volets sur les fruits d’une ambition environnementale encore trop peu partagée en dehors de la bien nommée « côte riche ».
Un film réalisé en 2019 par Freddie Röckenhaus et Petra Höfer (87 minutes).
Diffusé sur Arte, le film est disponible en replay jusqu’au 17/03/2020.
On connaît de mieux en mieux « l’intelligence » des arbres et les étonnantes facultés qui leur ont permis, depuis des millénaires, de tisser entre eux un réseau dense de communication. Au cœur de la forêt, amis, ennemis, partenaires d’affaires et parents entretiennent ainsi une conversation silencieuse, restée longtemps insoupçonnée.
Par le biais notamment de leurs racines, qui occupent généralement deux fois plus d’espace que le feuillage, et du réseau fongique qui leur est associé, tous sont reliés entre eux. Véritables signaux chimiques, les molécules qu’ils échangent transmettent des minéraux et des informations leur permettant de se défendre contre des agressions, par exemple des parasites, ou de favoriser la croissance des jeunes arbres. C’est ainsi que les bouleaux transfèrent des sucres aux jeunes sapins qui manquent de lumière, et qu’à la mauvaise saison les conifères en envoient vers les branchus défeuillés. Cette passionnante exploration de l’évolution des forêts européennes détaille l’extraordinaire nature sociale des arbres, qui leur permet de pratiquer à un haut degré l’entraide et la coopération.
Symboles de sagesse, de longévité, d’hardiesse ou de sérénité, les arbres tiennent une place centrale dans la culture des hommes. A travers tous les continents, ils sont à la fois des repères dans le temps, des témoins de la vie collective, des sources de spiritualité ou simplement des rencontres esthétiques.
Une série de dix documentaires diffusés sur Arte jusqu’au début du mois de janvier 2018, à revoir sur le blog :
Histoires d’arbres : les généalogiques – de père en fils
Ce sont des arbres « généalogiques » : en Allemagne, un chêne solitaire et majestueux, qui règne sur un champ, a vu grandir trois générations d’une dynastie paysanne, les Upmeyer ; à Villa Verucchio, en Italie, un cyprès vénérable, que l’on dit planté par saint François d’Assise au début du XIIIe siècle, trône dans le cloître d’un monastère de son ordre. La plupart des membres de la petite communauté ont prononcé leurs vœux à son pied.
Histoires d’arbres : les survivants
Dans le parc de Redwood, en Californie, un séquoia géant a échappé à l’abattage grâce à Julia Butterfly Hill. De l’autre côté du Pacifique, à quelques centaines de kilomètres de Tokyo, un genévrier pluricentenaire mobilise l’attention du maître bonsaï Shinji Suzuki. Deux arbres qui illustrent la résilience de la nature.
Histoires d’arbres : les nourriciers
Dans l’État indien de l’Uttar Pradesh, le manguier Dasheri a donné naissance à une variété de mangues à la saveur inégalée. Au Canada, en Ontario, prospère l’érable Comfort, du nom de la famille qui veille sur lui depuis neuf générations. Du fruit qui se cueille à la sève que l’on extrait, ces deux arbres nourriciers sont à la source de saveurs qui se perpétuent depuis des décennies
Histoires d’arbres : les sacrés
Dans le nord de l’Éthiopie, un figuier sycomore trône depuis près de deux cents ans dans la légendaire ville d’Aksoum. Jadis divinisé, il est aujourd’hui le témoin immobile des rites orthodoxes des croyants, non loin de la chapelle où reposerait l’Arche d’alliance. À 4 000 kilomètres de là, dans l’État indien du Pendjab, les habitants du village de Cholti Kheri vénèrent un immense figuier des banians. Surnommé « le sage », il présente un gigantesque réseau racinaire qui couvre plusieurs hectares. Devenus sacrés, ces deux arbres, proches cousins, portent l’espérance des hommes.
Histoire d’arbres : les vénérables
Gardiens d’une culture millénaire, l’araucaria au Chili et le baobab au Sénégal sont des arbres vénérables et vénérés. Refuges des génies ou incarnations d’un esprit, ils représentent un lien fort à la nature et aux ancêtres.
Histoires d’arbres : les immortels
A Tokyo, la floraison du plus ancien cerisier du Japon est suivie par des millions d’habitants et, au Mexique, une fête célèbre l’arbre de Tule, un cyprès majestueux.
Histoires d’arbres : les vainqueurs du temps
L’olivier millénaire d’Oletta, en Corse, et l’épicéa surnommé Old Tjikko, en Suède, défient le temps. Apprivoisé dans un jardin, le premier produit encore des olives ; le second, livré à la vie sauvage, survit aux conditions extrêmes du nord de la Scandinavie depuis plus de… 9 000 ans.
Histoires d’arbres : les maitres de l’eau
Le platane de l’île de Peilz, en Suisse, plonge ses racines dans les eaux du lac Léman. Quant au Geroplatanos, en Grèce, il s’abreuve depuis des siècles à l’eau d’une source qui s’écoule à ses pieds. Ces deux arbres aux proportions impressionnantes sont comme deux îles en miroir.
Histoires d’arbres : les dieux de la nature
À la rencontre des arbres les plus remarquables d’Europe, pour découvrir les liens singuliers que les hommes ont tissés avec ces écosystèmes uniques. Les ifs millénaires de la Haye de Routot en France tout comme le chêne à clous d’Herchies en Belgique sont porteurs d’une spiritualité à l’origine lointaine.
Histoires d’arbres : les racines de l’enfance
À la rencontre des arbres les plus remarquables d’Europe. Tous deux vénérés, le vieux tilleul « à danser » de Himmelsberg, en Allemagne, et le chêne appelé « whiteleaved oak », en Angleterre, semblent cacher un secret dans leur feuillage : ils donnent à ceux qui les visitent le pouvoir de retrouver une âme d’enfant.
Réalisateur : Jean-Christophe Victor
Producteur : ARTE France 2012.
Malgré ses quatre milliards d’hectares, soit 30 % de la superficie des terres émergées, la forêt demeure un écosystème fragile et menacé. Le Dessous des Cartes vous propose de faire le point sur l’état de notre couvert forestier, en France, en Europe et dans le monde.
Les arbres règnent encore sur les dernières forêts primaires tropicales.
Wild-Touch lance la réalisation d’un grand film de cinéma et d’un projet cross média ambitieux, où le botaniste Francis Hallé et le réalisateur Luc Jacquet nous racontent l’histoire de ces derniers grands oasis forestiers de la planète.
Quand le botaniste Francis Hallé rencontre Luc Jacquet, cela fait plus de 20 ans qu’il essaie de monter son projet de film sur les forêts primaires tropicales. Personne pour tenter l’aventure. Alors il lui raconte. « Quand j’ai commencé mon métier de botaniste, on pensait que les forêts étaient une ressource inépuisable. Puis, petit à petit, on les a vues diminuer. Aujourd’hui, je peux dire que dans 10 ans les forêts tropicales primaires auront disparu ». Touché, Luc Jacquet accompagne Francis Hallé en Guyane pour « sentir » ces forêts. Frappé par le monde qu’il découvre, il rentre avec une promesse : « On a très envie de faire un grand film sur les forêts tropicales primaires, pour raconter à tous en quoi ces forêts sont capitales pour notre propre survie et qu’est-ce qu’elles veulent dire aujourd’hui dans toute la dimension de biodiversité qu’elles recèlent ». Un film pour nous faire découvrir cet univers. Parce qu’au fond, qu’est-ce que c’est qu’une forêt tropicale primaire ? « Rien à voir avec l’ère primaire, explique Francis Hallé, une forêt primaire est une forêt qui n’a jamais été abîmée par l’homme, qui n’a jamais été défrichée»
Synopsis du film
Ce film documentaire se place du point de vue des arbres, les « immobiles », ces êtres qui nous proposent par ce film un autre regard sur le monde, un changement d’univers. Ils nous font découvrir une autre manière d’être vivant, à travers des stratégies largement aussi complexes que celles qui régissent nos propres existences d’êtres « mobiles ».
Il raconte les mille ans de la renaissance d’une forêt primaire tropicale, partant d’un chantier forestier brutalement arrêté, jusqu’au retour à l’état initial, l’état parfait où la nature est rendue à son état le plus sauvage, théâtre d’un réseau extraordinaire d’êtres vivants interdépendants les uns des autres.
Ce film est raconté par une voix-off, incarnée à l’image par une jeune femme enceinte que l’on retrouve aux grandes charnières de cette histoire. Sa voix intérieure raconte à son enfant à naître cette épopée de mille ans qui se déroule sous ses yeux. Son récit prend sa source dans cette proposition utopique : et si l’on arrêtait d’abattre la forêt, que ce passerait –il ?
Raconter l’histoire de cette renaissance, c’est en raconter la succession des actions extraordinaires et la contribution de millions d’espèces qui tissent peu à peu des liens qui conduisent cette forêt à l’équilibre.
Cette jeune femme est aussi détachée du réel que le sont les anges « des ailes du désir ». Elle voit sans la contrainte réaliste des yeux humains : perception des mouvements très lents, immortalité , capacité de voir à très petite ou très grande échelle, voler ou pénétrer sous terre…
Son point de vue est à la fois érudit et sensible. Elle sait ce qui se passe, nous le raconte, fixe les enjeux. Elle transmet également son point de vue sensible, son amour pour la forêt perçu par tous ses sens : elle nous dit son amour pour certains moments de la saison, de la journée, le goût de certains fruits, le charme de certains chants d’oiseaux ou de singes.
Le temps du récit est marqué par la vie, de la germination à la mort d’un arbre remarquable de la forêt africaine, le Moabi, l’un des plus beaux arbres du monde. Autour de tous les âges de ce Moabi, l’actrice et des éléments de décors nous donnent l’impression de voir s’écouler mille ans.