Et si on retournait explorer la Moselle avec l’ami Sisley ?
« Après ces ifs antiques, retour à la réalité et prospections plus classiques dans les massifs nord-vosgiens et ce n’est pas pour autant que les découvertes ont été petites, mais je vous laisse regarder par vous même. Après m’être renseigné, j’entrepris une virée dans le pays de Hanau et je dois dire que malgré la petite idée que j’avais des spécimens, la surprise fut totale ! Pour être tout à fait précis, les découvertes se firent à quelques mois d’intervalles, car un arbre ne fut pas trouvé tout de suite et je dus revenir au mois d’avril. »
« Place à la poursuite des résineux de Bannstein. »
• « Par une chaude après-midi estivale, mon frère et moi avions évolué dans une forêt est-mosellane, composée de feuillus (hêtres, chênes,érables) et de résineux (pins sylvestres, épicéas, sapins, Douglas) et après une grosse demi-heure de marche nous débouchions sur un croisement, si la carte avait vu juste, l’endroit indiqué se trouvait devant nous. »
« Je guettai donc les environs à la recherche dudit résineux, et là à 20 m se tenait un sapin de gros calibre, je fus tout d’abord étonné par cette trouvaille, aucun sapin de la sorte n’avait été mentionné dans le secteur, puis avec les semaines qui suivirent je m’interrogeai à nouveau sur son cas et la vérité me sauta aux yeux, il s’agissait en fait d’un sapin de Douglas de belles dimensions, en effet, 4,24 m de tour à 1,55 m du sol pour une taille supérieure à 28 m et un âge ayant dépassé le siècle d’existence. Ce n’est certes pas un grand exemplaire, car on est souvent habitué à le voir franchir les 40 m, mais sa position en arbre quasi-isolé à fait qu’il n’a pas eut besoin d’aller plus haut. »
• « Puis vint le tour du second spécimen cherché, un pin remarquable, qui au milieu d’une forêt de pins ne paraissait pas aisé à dénicher, mais grâce aux coordonnées Lambert je pus définir une zone de recherche beaucoup plus réduite. Zigzaguant entre les troncs, je fis de belles rencontres au fur et à mesure de l’avancée, mais le clou du spectacle ne tarda pas à entrer en scène, ayant rejoint le chemin je n’y fis d’abord pas attention, mais ce fut comme une révélation lorsque ce géant solitaire se laissa mieux entrevoir ! »
« Après avoir observé les pins de Hanau [1], j’étais déjà agréablement surpris par ces arbres d’exception, mais ce que j’avais face à moi défiait presque l’entendement, un arbre tout droit sorti des hautes futaies de Colbert tant son port altier et sa silhouette époustouflent le visiteur à son approche. »