Suivons François pour une escapade dans le Sud-Est de la France.
« Ici dans le Var, et en particulier autour de La Londe-les-Maures, ce qui signifie bien loin de mon Isère quotidienne, ce ne sont qu’oliviers, eucalyptus, chênes vert ou liège, pins d’Alep ou pignon, qui remplissent la campagne… De toute cette farandole d’essences, non pas inconnues en tant que silhouettes, il n’en est aucune à propos de laquelle je pourrais dire quelles sont les caractéristiques qui permettent de qualifier un arbre de remarquable ! Et dans cette situation-là, mes fragiles bases de savoir sur les arbres vénérables, récemment acquises en arpentant le blog de Krapo, semblent avoir toutes disparu. Me voilà revenu, comme au début mai, au tout premier degré de l’apprentissage arboricole… »
Pendant quelques heures, le constat eu un goût bien amer. Et j’ai pris ce constat de pure et simple logique en pleine face : « Changez de région, et toute votre culture de la végétation est à reprendre à zéro… ! »
« Et puis, au bout d’un jour ou deux, regardant bien ces végétaux du massif des Maures, en fait familiers grâce aux souvenirs de l’enfance, les scrutant en toute occasion et parfois intensément, avec cet œil quand même déjà spécialisé vers le « Remarquable », un plaisir puissant est apparu, un plaisir qui a grandi régulièrement, qui est arrivé à gommer la mauvaise surprise initiale pour la remplacer par un autre sentiment : celui de la joie de trouver, là-devant, grand ouvert, tout un champ d’investigations nouvelles à faire, vers lesquelles finalement des repères se mettaient en place, par petits bouts, repères finissant par donner un peu d’assurance, et puis ensuite de la sérénité… »
« Pour imager la chose, j’ai envie de vous montrer un superbe pin pignon (pin parasol). »
« Tout le monde a dans ses mémoires, l’image de cet arbre-là, avec son port bien caractéristique où le tronc est droit et pur, tronc au bout duquel le bouquet des branches explose en toutes directions, chacune portant vers le ciel ce foisonnement des aiguilles vertes et drues qui procure cette ombre si dense dans laquelle on peut se reposer du cagnard méridional… Oui, sous cet arbre, on s’y met à l’abri comme (et en bien mieux !) sous un parasol. »
« L’arbre d’aujourd’hui se trouve sur le côté nord du village de la Londe-les-Maures, après les dernières maisons et juste avant la rocade de contournement qui est de construction plus récente. C’est d’ailleurs depuis cette rocade que j’ai repéré le pin, car on le voit alors d’un peu en hauteur ce qui rend l’aperçu immédiatement frappant. »
« Cet arbre est déjà ancien mais je n’ai trouvé personne pouvant m’en donner l’indication précise. Il se trouve à côté d’un ancien puits de La Londe, puits maintenant désaffecté et bouché (visible derrière les 3 voitures garées). Au pied du tronc, un talus de terre a été confectionné par les responsables des espaces verts, de façon à constituer un réservoir d’eau, ce qui a été nécessaire lors du précédant épisode de sécheresse. Ce talus empêche par la même occasion de garer les véhicules au pied du pin et préserve du coup les racines de surface. »
« Sur la photo avec le personnage, vous pouvez voir que les mensurations du tronc sont plus qu’honnêtes : circonférence de 4.60 m (à 1.50 m du sol). Pour ce qui concerne la hauteur, je ne suis pas assuré de la bonne qualité de ma mesure. Quant à l’envergure de son houppier, je me souviens de l’avoir mesurée au sol (autour des 20 mètres) mais j’ai oublié de l’écrire sur le petit carnet… »