L’hymne aux arbres des studios Disney

À l’automne 2009, je vous avais présenté « Flowers and trees » de Disney, le premier court-métrage d’animation réalisé en Technicolor de l’histoire du cinéma. J’ai eu envie de revenir sur le travail des studios Disney, car il reste deux courts-métrages – en fait deux séquences du long métrage Melody time – où les arbres occupent une place centrale.

• Flowers and trees – Des arbres et des fleurs

Un film de Disney sorti en 1932, il fut le premier dessin animé à être produit en Technicolor.

Ce fut un succès commercial énorme ; il fut acclamé par le public, et reçut en 1932, le premier Oscar décerné à un court-métrage d’animation.

Plus d’informations concernant ce film : sur Wikipédia et sur The Internet Movie Database.
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• Trees – À la gloire d’un arbre

Court métrage d’animation réalisé par les studios Disney, sorti initialement le 27 mai 1948, comme une séquence du film Mélodie Time.

Le film est une mosaïque mouvante d’images illustrant le poème de Joyce Kilmer [1]. Elle ne contient aucun personnage. Les images présentent les arbres dans la lumière, dans l’ombre, la nuit, sous la pluie, au coucher du soleil, au sommet d’une montagne après une tempête et finalement à contre-jour donnant à l’arbre la forme d’une croix latine.

Plus d’infos concernant ce film : sur Wikipédia et The internet Movie Database.
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• Johnny appleseed – Johnny pépin-de-pomme

Court métrage d’animation réalisé par les studios Disney, sorti initialement le 27 mai 1948, comme une séquence du film Mélodie Time, puis seul le 25 décembre 1955.

L’histoire de Johnny Pépin-de-Pomme est inspirée du héros populaire John Chapman (1774-1945) qui planta durant plus de 40 années des pommiers le long de la rivière Ohio. Cette séquence est l’occasion pour l’acteur américain Dennis Day de donner sa voix à la fois au personnage de Johnny mais aussi de son ange. L’histoire présente l’ange gardien de Johnny comme la voix qui a poussé le jeune homme à partir suivre les wagons de colons partis s’installer dans le vaste arrière-pays américain et à planter des pommiers sur son chemin. L’ange réapparait à la fin de la séquence pour le réveiller, du moins son fantôme (ou âme) et demander à Johnny de venir planter des pommiers au Paradis où il n’y en aurait pas.

Plus d’infos concernant ce film : sur Wikipédia et The Internet Movie Database.

La légende de la forêt – Osamu Tezuka

La légende de la forêt est terminé le 18 décembre 1987. Initialement conçu comme une symphonie en 4 mouvements, c’est l’un des projets les plus personnels d’Osamu Tezuka. Le film est un hommage musical et visuel au cinéma de Disney, et un clin d’œil rendu à la fin de sa vie sur l’évolution des techniques du cinéma d’animation.

La genèse du film remonte à l’année 1971. Ce n’est que 16 ans plus tard (en 1987), ayant réalisé 2 tableaux, qu’Osamu Tezuka décide de présenter son œuvre même inachevée. La maladie ne lui permettra pas de mener à terme son projet. La légende de la forêt est un voyage au cœur de l’histoire du cinéma d’animation et de ses techniques. On y retrouve les procédés les plus anciens (le mouvement créé par le seul montage), l’animation classique, le noir et blanc, la couleur, les techniques des grands studios japonais, celles des grands studios américains. Mais il s’agit aussi d’une charge politique, d’un pamphlet destiné à réveiller et à agiter les esprits.

  • Acte 1 : Conversation entre les arbres de la forêt. (18’32 »)

Une famille d’écureuils volants vit à l’intérieur d’un vieil arbre. Des petits viennent de naître : au grand désespoir de ses parents, l’un d’entre eux tombe du nid. Il survit et devient un jeune écureuil au caractère vagabond et fantaisiste. Il apprend la vie sous nos yeux et doit se confronter à la folie destructrice d’un bûcheron…

  • Acte 2 : Sur la colline de l’orage et de l’arc-en-ciel. (9’42 »)

Des bulldozers pénètrent dans la forêt pour la défricher. Terrorisés, les animaux, les elfes et les lutins s’enfuient. Tous se concertent. Finalement un petit groupe de lutins, armé d’une fleur magique, va négocier la préservation d’une petite partie de la forêt. Sans succès. Mais la fleur est replantée : un jardin luxuriant va prendre vie…
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En 1987, Osamu Tezuka est affaibli par la maladie, son studio connaît de grandes difficultés : la réalisation de son film est une nouvelle fois retardée. Osamu Tezuka décide alors de se fixer comme objectif une projection de La légende de la forêt à l’occasion de la remise des prix Asahi, en février 1988. Diminué, l’artiste comprend que La légende de la forêt pourrait bien être sa dernière création animée. Il ne s’avoue pas vaincu, mais voyant qu’il ne parviendra pas à achever les quatre volets du film, il choisit d’en réaliser une version sur la base des actes déjà prêts. Au public il reste la version de La légende de la forêt telle que Tezuka l’a mis en scène à l’occasion de cette projection.

L’homme qui plantait des arbres – Frédéric Back

L_Homme_qui_plantait_des_arbresUn court-métrage magique !

Philippe Noiret comme narrateur sur un conte de Jean Giono.

L’homme qui plantait des arbres est une nouvelle pour « aimer à planter des arbres » selon Jean Giono. Il y raconte la vie d’un homme en Provence, qui redonne vie à une terre aride en y semant des glands de chêne. L’auteur a volontairement mis le texte dans le domaine public à sa création, et a été traduit dans de nombreuses langues. Adapté en film d’animation par Frédéric Back, pour Radio-Canada. Ce film reçu de nombreux prix, notamment l’Oscar 1987 du meilleur film d’animation. Bonne toile !

Cela a inspiré plusieurs replantations de forêt, notamment, en Provence, et au Canada. Jean Giono, écrivain et cinéaste, a grandi en Provence, et en décrit les différentes facettes dont la population, les paysages et la vie. Son rapport avec l’environnement, son passé, sa participation en tant qu’appelé durant la Première Guerre mondiale, ainsi que l’exode rural dont il a été témoin dans la Provence, l’on conduit à cette œuvre, et à d’autres œuvres humanistes et écologistes.