Retrouvons Sisley pour une nouvelle balade à la rencontre de sorbus d’exception.
« Me voilà reparti pour un article en fruitiers sauvages et pour ce faire, rendons nous dans le piémont alsaco-vosgien, à quelques km au Sud-Ouest d’Orbey. »
« Alors que le printemps reprenait paisiblement son cours dans la plaine, ici en moyenne montagne entre 800 et 900 m d’altitude, la végétation n’était pas encore prête à redémarrer. Pour vous donner une idée, les photos qui suivent on été prises le même jour que celles de la virée au parc de Schoppenwihr [1]. »
« C’est donc avec Francis que l’on entreprit d’explorer les pâtures du hameau des Hautes-Huttes, car suite à une lecture de localisation d’un arbre sur le site « infogéo68 » [2], je décidais de me rendre sur place pour me rendre compte du ou des spécimens indiqués. Au départ nous nous attendions à trouver un alisier de fontainebleau, chose tout à fait remarquable dans ce secteur, or une fois sur place je compris assez rapidement que l’alisier blanc était le roi de ces espaces. »
« À peine un pied posé au sol, que je vis le premier individu, certes de belle dimensions avec une circonférence de 1,74 m (A1), mais selon mes indications cela ne correspondait pas et un autre voisin de ce dernier avec un tour de tronc de 1,67 m (A2).
Un peu plus haut vers une vieille ferme, nous vîmes un autre exemplaire, moins haut et ayant poussé penché, celui-ci était plus gros (C : 2,04 m), un port singulier et un houppier très fourni, la première jonquille s’épanouissait à son pied (photos A3a et A3b). »
« En continuant à proximité on trouva encore un arbre de la même essence, un d’une quarantaine de cm en diamètre. En regardant bien, on pouvait en compter encore quelques uns de moindres tailles ce qui totalisait environ une douzaine de spécimens sur une zone de 250 m par 250 m. Sur une aire plus large, c’est fort probable qu’on aurait pu en voir davantage, l’espèce était ici dans son milieu comme un peuplier noir en bord de rivière. Ne voyant pas de traces de l’arbre recherché, nous rebroussions chemin, quand sur notre gauche en contrebas dans un vallon, une belle silhouette se dessinait en lisière d’une forêt. Aussitôt on se mis en chemin pour rencontrer ce singulier spécimen, à son approche, plus aucuns doutes ne persistaient, un fameux alisier nous défiait de par sa grande taille et son important volume !! Je n’avais jusqu’à présent encore jamais pu voir un tronc de cette allure, torsadé à souhait, recouvert de mousses et toutes sortes de lichens et présentant une circonférence de 2,50 m. Celui-ci n’était pas très grand mais plus que la plupart des individus observés aux alentours. La hauteur totale était comprise entre 14 et 16 m et le houppier pouvait amplement rivaliser avec d’autres essences ici présentes. »