Le Gros Chêne de Plaine, Giry (Nièvre)

Début novembre, j’avais brièvement présenté les arbres remarquables que Robert avait rencontré dans la Nièvre [1], certains individus étaient tellement beaux qu’ils méritaient sans conteste de venir rejoindre la forêt du blog, c’est le cas de ce vieux chêne forestier.

« Situé dans un bois privé, au lieu-dit La Garenne, près du hameau de Plaine à Giry. »

« Hauteur totale 20 m, fût de 8 m, diamètre 1,94 m, circonférence 6,10 m. »

« Un arbre en bon état mais probablement sénescent. Belle cicatrisation des marques laissées par la foudre, deux grosses branches cassées récemment par le vent, une branche élaguée. Informations délivrées sur le site de la commune de Giry : Le chêne de Plaine, sur le plateau dominant le château serait âgé de plus de 700 ans, sa circonférence, à deux mètres du sol est de plus de six mètres. »

Ce chêne est un véritable colosse forestier, merci pour les photos Robert !

Avant de découvrir tes clichés, je n’avais jamais eu connaissance de ce gros chêne, comme quoi il nous reste beaucoup à découvrir sur notre territoire !

Le chêne Robert Moleux, Panzoult (Indre-et-Loire)

Retrouvons Christian pour une découverte sylvestre inopinée près de Panzoult.

« J’étais à la recherche des ruines d’une forteresse du Moyen-Âge… Dans un chemin forestier, j’ai observé un premier chêne bien abîmé et en reprenant mon chemin vers l’ouest, j’ai vu à cent mètres ce chêne, pas le plus grand que je connaisse, mais très beau. »

« Sur la pancarte fixée sur son tronc, son nom était difficilement lisible « le chêne Robert Moleux ». Je me suis rappelé ton avis de recherche concernant l’Indre-et-Loire [1] et je l’ai photographié malgré l’heure tardive et la brume qui tombait. »

« Les arbres remarquables portant un nom d’homme (et un panneau…) sont très rares en Touraine. Celui-ci se trouve sur un sentier dont l’itinéraire figure sur un prospectus que l’on peut prendre au café restaurant de Panzoult.
C’est un bel arbre de 4,50m de circonférence, au beau tronc, avec un léger indice de creux à la base du côté est. Il possède un très beau houppier avec cinq grosses branches partant à quatre mètres de hauteur et atteignant environ 25 mètres de haut. La canopée est très ample : 40 mètres dans le sens est-ouest. Il est dommage que ses branches touchent la forêt voisine ; il mériterait d’être mieux mis en valeur par un défrichement périphérique. Mais qui était donc Robert Moleux ? »
(Arbres remarquables en Touraine)

Merci d’avoir pensé au blog en découvrant la pancarte Christian, c’est quand même marrant que le hasard ait mené tes pas jusqu’à ce chêne. Un chêne qui dévoile une très belle ramure, un port élégant pour ce chêne forestier. Tout comme les auteurs du livre sur les arbres de Touraine, je n’ai pu retrouver qui était ce fameux Robert Moleux…

Le gros chêne de Boult-aux-Bois (Ardennes)

Premier arbre des Ardennes à venir rejoindre le blog, et pas le moindre : car il s’agit d’un véritable colosse forestier. Un chêne situé au Sud du village de Boult-aux-Bois, à l’orée de la forêt de La Croix-aux-Bois, qui par sa taille, me rappelle un peu le chêne Géneau [1].

« L’âge exact est inconnu mais il a plus de 400 ans, un beau vieillard… »

« La circonférence à hauteur d’homme est de 6,51 mètres. »

Han van Meegeren lui a consacré un article, découvrez de nombreuses photos par ici.

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D’après l’ONF, l’arbre aurait une santé défaillante, mais malgré tout l’ancêtre continue de s’imposer comme l’hôte majestueux de ces bois.

Facile à retrouver, le chêne fait également partie d’un sentier découverte mis en place par la maison de la nature de Boult-aux-Bois [2].

Si vous vous rendez près de ce chêne, prêtez bien attention car il y aurait un « hêtre éléphant »… Et à quelques kilomètres au Nord, à Brieulles-sur-Bar se trouve un vieux tilleul qui étrangement se fait appeler l’orme (circonférence de plus de 9m) [3].

Merci pour les photos et les mesures de ce vieux chêne Pierre.

Et merci à Sébastien qui a accepté de me prêter un de ses clichés, d’autres à découvrir ici.

« Dicke Eiche » le gros chêne de Rothenbach (Allemagne)

Retrouvons Martine pour la découverte d’un des plus vieux chênes forestiers de l’Eichsfeld.

« Ce gamin d’environ 550 ans [1] se trouve à une quarantaine de kilomètres de Göttingen, à Rothenbach, dans l’ancienne RDA, à mi-colline, au pied du château-fort de Hanstein. »

« En lisière de forêt, il s’accroche sur un terrain relativement en pente. Il est assez dégarni, seules les hautes branches portent encore quelques feuilles. Une branche maîtresse s’est brisée, des restes jonchent encore le sol et la cassure  est encore fraîche. Vent, foudre ? »

« Nous avons mesuré son tour de taille à un mètre du sol, il fait 6,20 m. »

« Désolé pour la mauvaise qualité des photos, il faisait assez sombre à cet endroit et on n’a pratiquement aucun recul pour photographier le vénérable au milieu de ses voisins. »

Merci pour la découverte de ce vieux briscard forestier Martine. Quelle présence, quelle force ! Un très beau chêne qui dénote fortement à la lisière de cette forêt, un fût massif et moussu avec une écorce fortement fissurée qui atteste un âge déjà bien avancé. Ah, ce qu’il est agréable de rencontrer de tels colosses en forêt…

Un cliché hivernal nous le dévoilant de presque toute sa hauteur à voir par ici.

Le chêne de La Ronde, Les Essards (Indre-et-Loire)

Retrouvons Christian pour une nouvelle incursion arboricole en Indre-et-Loire.

« Voici le chêne pédonculé de La Ronde, situé au centre de la forêt de la Motte, au sud du village des Essards. Près de lui, il y a un étang et un autre chêne bien plus petit. »

« En janvier 2003, il avait une hauteur de 28 m, une envergure de 28 m et son tronc avait 6,50 m de circonférence à 1 m du sol. Par contre, son tronc ne mesure que 3 m de haut. »

« Il a été planté vers 1750, et la légende locale veut que la reine d’Angleterre Victoria aurait passé une nuit à l’abri sous le feuillage de ce chêne. »

Ce vieux chêne particulièrement branchu a poussé hors forêt, sans doute dans une haie car il a, dans sa jeunesse, été manifestement taillé en têtard, d’où ses branches très régulières. L’une d’entre elles a été coupée le 13 septembre 1986 et malheureusement une autre, à l’opposé a été coupée à la fin du XXè siècle.
Les habitants des Essards qui ne doutent de rien, prétendent que « la reine Victoria » aurait passé une nuit sous ses ramages ! S’agirait-il de l’épouse de Frédéric III de Prusse ?
Un second chêne se trouve à 750 m au nord-ouest à vol d’oiseau du premier, au sud-ouest de la clairière de l’ancien champ de foire des Essards, à l’est du chemin menant du champ de foire à la Rapinerie. Plus jeune, il possède des branches tout aussi régulières. (extrait du livre Arbres remarquables en Touraine)

Encore un vieux chêne avec une superbe ramure, merci pour ce reportage Christian.

Christian tient un blog dans le « but de faire découvrir le patrimoine connu ou méconnu, grand ou petit, de la Touraine », faites donc un tour et découvrez toutes ces merveilles, c’est par ici.

Chêne de Montaloyer, forêt de Tronçais (Allier)

Gilles n’a pas pu résister, et une nouvelle fois il s’est rendu au cœur de la forêt de Tronçais afin de saluer ces vieux chênes forestiers devenus si familiers pour lui au fil des années.

« C’est presque une nécrologie, car cet arbre est clairement en fin de vie. »

« De portrait en portrait sur le net, on voit la détérioration de son état avancer à vue d’œil, voir l’article de Han van Meegeren [1] ou celui de Laurent [2]. C’est aussi le seul chêne de la forêt de Tronçais dont on peut constater une diminution – mais oui ! – de la circonférence à 1m30 [3]. Car, cet automne 2010, j’ai bel et bien trouvé 5m35 de circonférence. »

« L’explication : son bois presque entièrement mort est en train de sécher sur pied et donc de diminuer en volume. Sur la totalité de sa périphérie, à peine 1m30 d’écorce semble encore protéger de la matière vivante. Son houppier n’est plus constitué que de deux branches vivantes qui restent bien fournies en feuillage malgré tout. »

« Pour autant, je trouve le spectacle de ce vieux tronc, tout de même le deuxième plus gros de la forêt après La Sentinelle [4], particulièrement saisissant parmi les jeunes baliveaux. »

« A l’instar de ce chêne, rares seront les remarquables de Tronçais à être encore présents au siècle prochain, mais la forêt est grande et la relève est là. Il faudra simplement attendre de nombreux siècles avant de voir réapparaître un chêne de 8 mètres en ce lieu [6]. »

« Je l’avais déjà vu il y a 10 ans, il n’en a plus que pour 10-15 ans à mon avis. »

« Cela me fait penser à un article sur les arbres morts remarquables [7]. »

« C’est une belle illustration du cycle de la vie. »

Merci pour le reportage Gilles, dommage que ce soit quasiment une notice chronologique, un chêne patriarche qui a fait son temps, mais qui malgré garde encore une certaine prestance. De vieux quercus disparaissent mais d’autres prendront assurément la relève (chêne de la Lande Blanche, chêne de la Goutte de Meslier, chêne de Morat..). Souhaitons que les gestionnaires de la forêt de Tronçais préservent et entretiennent ce formidable patrimoine sylvestre pendant encore de nombreuses décennies.
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Emprunté un cliché du chêne à Laurent pour mieux percevoir son évolution :


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Sur le blog, un documentaire raconte la vie et la mort d’un grand arbre de la forêt primaire. Le film montre comment la mort de l’arbre est un évènement indispensable à la vie de tout l’écosystème forestier. « Mémoires d’un arbre mort » à visionner par ici.