Le jardin botanique d’Orléans (Loiret)

Pour notre première virée dans le Loiret, suivons Gilles au jardin botanique d’Orléans.

« J’ai toujours mon attirail de dendrologue à portée de la main même pour des déplacements dits « sérieux ». Aussi, cet été, en recherche d’emploi dans la capitale de région centre, je me suis garé par hasard juste le long du mur de ce parc public très bien entretenu… Bouge pas, je vais passer mon entretien – réussi d’ailleurs – et je m’occupe de toi juste après… ! »

« La journée était splendide pour un reportage sous le signe des arbres exotiques (ou non endémiques). À l’entrée, un couple d’arbres contrastant l’un avec l’autre nous accueille [1]. »

« Le premier, petit et trapu, est un Ginkgo Biloba de 4 mètres de circonférence à 1m30. Un beau spécimen qui a tout loisir de s’étaler pour profiter au maximum de l’ensoleillement. »

« Mêmes conditions et stratégie différente pour son voisin qui n’est autre qu’un tulipier de Virginie de 3m70 de circonférence pour environ 25 mètres de haut. »

« Ces arbres possèdent toujours un port d’une élégance rare. »

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Quelques arbres du Jardin des Plantes de Coutances (Manche)

Sébastien s’est rendu la semaine dernière au Jardin des Plantes de Coutances,

il s’agit d’un parc bien aménagé, agréable et très intéressant pour tout chercheur d’arbres. Impossible de tout présenter, voici quelques spécimens qui se sont distingués à ses yeux.

  • Le parc abrite deux chênes verts :

« Le plus gros chêne vert du Parc avec une circonférence de 4,23m à 1,30m. »

« L’autre est plus petit mais de dimension respectable : circonférence de 3,65m à 1,30 m. » Lire la suite

De vieux tulipiers (Seine-Maritime)

Décidément, Sébastien nous réserve de belles surprises ! Après nous avoir dévoilé de superbes peupliers dans le Bourbonnais [1] puis un chêne de belle stature [2], il nous emmène à nouveau en Normandie à la découverte de tulipiers de Virginie.

“Ce tulipier de Virginie se trouve dans la vallée de l’Austreberthe. Je ne pourrais pas donner plus de précision sur le lieu car la propriétaire ne souhaite pas de visite. En plus elle m’a fait promettre de ne pas donner l’endroit exact pour ne pas être dérangée. Elle a dit : “je ne veux pas de la visite des copains”. Néanmoins elle est très aimable est m’autorise à revenir prendre d’autres photos en période de floraison. Cet arbre, visible de loin par sa grande taille, aurait entre 150 et 200 ans selon la propriétaire.”

“Il fut planté par son arrière grand père (Monsieur Bezuel) qui était passionné par les arbres. D’autres tilleuls datent de la même époque dans cette propriété mais ils sont moins gros, ce qui n’est pas étonnant. La circonférence à 1,50 m atteint 5,09 m.”
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“Voici maintenant le tulipier de la grange du Mesnil Varin à Saint Paër. Cet arbre se trouve lui aussi dans une très belle propriété. La Grange, bâtie au 16e siècle, est un édifice de caractère construit de briques et de pierres avec une magnifique charpente traditionnelle au cœur d’un environnement calme et verdoyant. Le propriétaire est très fier de son arbre. Pour lui il aurait environ 350 ans. Personnellement, je pense beaucoup moins.”

“Mais une longue cicatrice tous le long du tronc montre que sa croissance a du être ralentit. La foudre serait elle passé par là ? (Apparemment il y avait autrefois un magnifique cèdre qui accompagnait ce tulipier. Circonférence : 4,35 m à 1,50 m”

Merci pour cette virée en Normandie Sébastien, ce sont deux belles découvertes car même s’ils sont dans des propriétés privées, leur allure champêtre me plait bien. Deux arbres qui annoncent un âge avancé, les plus vieux tulipiers recensé à présent sur le blog. Comme toi, je pense que l’âge du second est largement surestimé, même si la cicatrice atteste d’une ancienne blessure qui aurait pu limiter sa croissance. D’après l’ouvrage de F. Lesourd [3] les premiers tulipiers furent introduits en France en 1783 par le marquis de Rouerie, dont trois exemplaires plantés au château de Saint-Brice en Coglès (Ile-et-Vilaine).

Tulipier de Virginie, parc du château de Saint-Remy-en-l’Eau (Oise)

Découvert dans la feuille d’A.R.B.R.E.S. de décembre 2008, l’existence d’un vieux tulipier de Virginie dans le parc du château de Saint-Remy-en-l’Eau.

Un arbre à haute valeur historique, car il fut offert par Benjamin Franklin au Comte d’Angivillier en 1784, au moment de la signature de l’Indépendance américaine.

Ma curiosité est éveillée, je mets donc en quête de photos de ce tulipier, mais peu de sites internet consacrés à cette ville… Sur une page de Picardie Tourisme, je trouve les coordonnées de Monelle [1], responsable des visites du château. Enthousiaste, elle me fait parvenir ces deux clichés, d’autres suivront dans l’été avec des mesures de l’arbre. Avouez quand même qu’il a un port splendide ! Merci pour le partage Monelle.
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Quelques clichés des fleurs d’un tulipier croisé à Grenoble.

Tulipier de Virginie & lierre, Jardin Godron, Nancy (Meurthe-et-Moselle)

L’est de la France n’aura bientôt plus de secrets pour nous : petite promenade citadine avec Sisley, qui a arpenté les parcs et jardins de la ville de Nancy.

« Alors rendons nous derrière le musée de zoologie, à 200 m de la place Stanislas, et voyons d’un peu plus près le jardin Dominique Alexandre Godron. Il fut crée en 1758, mais de cette époque ne subsiste aucun arbre, bien que certain n’aient été plantés beaucoup plus tard. C’est dans style à la française qu’on retrouve les beaux parterres de plantes médicinales, aromatiques et potagères géométriquement cernés de lignes de buis. »

« Et par ci par là des spécimens d’arbres assez peu courant, par exemple, un exemplaire de tulipier de virginie qui possède des atouts non négligeables, 3,08 m de tour, plus de 25 m et 130-150 ans passés. J’ai eu la chance de l’observer en pleine floraison et même si elle est assez courte et discrète, cette fleur a un certain charme sans parler de la feuille ! »

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« Le tulipier à tout d’un arbre de prestige et je comprend parfaitement pourquoi on l’a importé pour nos parcs. Mais malgré tout, il faut chercher quelques infos sur son écologie en Amérique de l’est pour pouvoir mieux le connaitre, un arbre capable d’atteindre 50 m et pouvant former des peuplements de très grandes superficies. »

« Je flâne dans les allées pour regarder deux autres sujets assez trapus, un Ginkgo Biloba de diamètre 80-90 cm et un noyer noir de 90-100 cm. Si le noyer pousse vite et semble avoir la centaine et quelques, l’arbre aux cents écus à lui plus dans les 120-130 ans. En continuant le chemin, on voit ça et là des végétaux assez intéressant, un sophora, un hêtre pleureur de courte hauteur et des vivaces plus belles les unes que les autres. »

« Et au moment où je m’apprête à contourner un petit bassin, je distingue une pièce de bois qui cette fois n’est pas vraiment arbre, mais qu’on qualifiera de pseudo-arbre : en effet, caché derrière un if séculaire, croit tout aussi lentement un hôte de choix, un sublime lierre commun qui sans exagérer, dépasse le siècle de vécu ! Un circonférence à 0,4 et 1,1 m comprise entre 0,75 et 0,57 m, et haut de 6-7 m. Plutôt insolite ce grimpant ! »

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« C’est à peu près tout pour la ballade, mais ça ne finira pas ainsi, car il faut savoir que cette ville regorge de surprises arboricoles… »

Merci pour la ballade dans Nancy Sisley, je ne m’y suis rendu qu’une fois, et si je me souviens bien de la place Stanislas et de ses cafés… je n’avais pas eu l’occasion de flâner dans les parcs. Joli spécimen ce tulipier, un alignement a été planté près de chez moi et la floraison en mai est vraiment magnifique. Mais c’est le lierre qui impressionne le plus, et je suis étonné qu’on l’ai laissé s’épanouir dans un parc depuis plus d’un siècle !
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Mise à jour janvier 2011 : Sisley s’est à nouveau rendu dans ce jardin.

« Alors que j’avais présenté le jardin Godron par deux exemplaires dignes d’intérêts, j’ai omis par manque de professionnalisme de rajouter des spécimens tout autant remarquables et le pire c’est les 3 supplémentaires dont j’avais même pas remarqué la présence et ainsi m’avaient du coup échappé ! Ce sont pas moins de 6 spécimens dont le noyer noir déjà mentionné qui méritent leurs place dans l’article. »

– Un liquidambar d’orient de 2,61 de circonférence à 0,75 m du sol.

– Un superbe exemplaire de ginkgo biloba pleureur, 65-75 cm de diamètre et 5-6 m en taille, cultivar très peu répandu.

– Un cornouiller mâle extraordinaire au milieu d’une parcelle de pelouse : 1,73 m de tour à 1,30 m et 1,88 m à 0,55 m du sol/ > 6m/ > 130 ans ~~

– Un noyer noir de 3,78 m de tour pour environ 20 m.

– Un nerprun purgatif de type arbustif, celui-ci n’est pas à proprement parlé remarquable, mais étant donné sa faible présence dans les parcs et jardins, il est bon de le citer.

– Un ailante glanduleux situé à proximité du gros lierre avec une périphérie de tronc de 3,36 m pour environ 20 m de hauteur.

« J’espère avoir réhaussé le niveau avec cette correction plus les compléments, à force de sillonner j’en oublie des fois l’essentiel, la flânerie printanière avait du m’absorber dans une contemplation étourdie ! »