Peupliers du Bourbonnais (Allier)

Dans le centre de la France, le Bourbonnais et les rives humides du Cher semblent offrir des conditions favorables à l’épanouissement de vieux ligneux. Suivons Sébastien au Nord-Ouest du département,  à la rencontre de trois peupliers imposants à proximité de Vallon-en-Sully.

Commençons cette balade par le patriarche, ce peuplier se situe au Sud de Vallon-en-Sully, à la limite de la commune de Audes et de Nassigny en face de la ferme de Piau.

Un vénérable peuplier noir dont la circonférence mesure environ 10,50m à 1,50.

“A l’origine il y avait probablement deux arbres qui se sont soudés.”

“Pour accéder au gros peuplier, je conseille de longer le canal du Berry (l’arbre est visible depuis le canal). Le spectacle est intéressant en période de nidification avec la héronnière mixte (héron cendré, héron bihoreau, aigrette garzette) qui se trouvent sur une île à coté.”

“Le second se situe au Nord de la commune de Vallon-en-Sully, isolé en plein champ à la limite de la région Centre et de la région Auvergne.”

“il fait environ 6,75 m à 1,50m et environ 39m de haut.”

“Le troisième se trouve aussi sur la commune de Vallon-en-Sully quelques kilomètres plus loin, sur l’autre rive près du lieu-dit Les Ances. Il fait environ 6m à 1,50m.”

“Celui-là a le tronc abîmé mais semble encore bien vigoureux. Sur la même parcelle il y a d’autres gros peupliers mais moins remarquables.”

“Je retournerai bientôt là-bas pour mesurer et prendre en photos des ormes énormes.”

Merci pour cette chouette balade sur les rives du Cher Sébastien, quel plaisir de contempler de tels peupliers ! Bon, je dois avouer que celui de la ferme du Piau m’impressionne fortement, et avec plus de 10 mètres de circonférence, il entre dans le club très fermé des peupliers vétérans s’approchant tranquillement des deux siècles d’existence. Ceci dit, on n’est pas en reste avec les autres individus, qui quoique plus jeunes, l’un présente une hauteur vertigineuse, et l’autre montre une certaine élégance. Bien sûr, j’attends avec impatience les ormes que tu as évoqué…

Plusieurs cartes pour localiser ce trio de peuplier :

Carte générale - clic pour agrandir

16 réflexions sur “Peupliers du Bourbonnais (Allier)

  1. Dis-donc au fond à gauche de la sixième photo on aperçoit un beau pépère aussi.
    Ils sont formidables.
    C’est dans les lieux où aucun arbre n’est signalé ni classé qu’il faut s’attendre à découvrir de tels phénomènes.

  2. Salut Gilles,

    j’ai aussi aperçu cette masse sombre au fond à gauche… mais est-ce un seul arbre ? En tout cas, il s’agit vraiment de superbes peupliers, et le premier est vraiment impressionnant, certainement séculaire même s’il s’agit peut-être de deux troncs soudés ; quel tronc et quelle écorce !

    Comme tu le rappelles, de beaux spécimens restent surement à découvrir dans des zones non encore explorées, ne reste plus qu’à trouver de nouveaux reporters arboricoles…

    Au fait, je viens de donner une interview par téléphone à une radio bretonne

  3. Sisley

    Faut dire ce qui est, ce sacré peuplier doit bien valoir le détour. Le tronc est intrigant, est-ce deux rejets de souche, deux troncs distincts ou une bizarrerie de la nature… Quand on pense qu’il(s) pourrai(en)t, n’avoir que 100 ans !

    La 5e photo me plait bien, cet élégant spécimen dans la prairie et ce fond de paysage où un château ocré contraste dans le bois sombre.
    Je soupçonne que ce soit un fastigié ‘italica’, si on regarde bien, on peut en voir un autre au fond à droite. C’est le plus gros qu’il m’est été donné de voir jusqu’à présent.
    Je n’ai rien contre cette variété, mais les éventuelles contaminations croisées qu’il en résulte, peuvent à terme affaiblir le très riche patrimoine du peuplier noir.

    Voici un petit topo et en bonus un diaporama de vieux individus en France,

    http://peupliernoir.orleans.inra.fr/
    http://peupliernoir.orleans.inra.fr/menaces.html

    (je l’avais certainement déjà posté dans un autre article, mais ainsi tout le monde en profitera.)

  4. Salut Sisley,

    merci d’avoir remis les liens inra sous l’article.

    Chose marrante, j’ai également été attiré par la 5è photo, le peuplier est irradié de lumière, tandis que le ciel très sombre semble menaçant ; et puis au milieu du bois se dresse un château aux couleurs splendides.

  5. Très impressionnants ces peupliers, j’aime beaucoup… Pour la cinquième photo, je m’étais fait la meme réflexion que toi, Sisley, et j’en profite au passage pour te tirer mon chapeau pour les liens qui figurent souvent dans tes messages, très intéressants.

    A plus

  6. Anonyme

    Sur la cinquième photo, il ne s’agit pas véritablement d’un peuplier noir fastigié (peuplier d’Italie), car la surface que recouvre les branches est trop importante, mais d’un individu rassemblant vraisemblablement des caractéristiques du peuplier noir et du peuplier d’Italie. J’ai déjà vu ce genre d’arbres, qui est assez élégant.

    Malheureusement ce genre d’apparitions n’est pas forcément rassurant pour l’avenir du patrimoine génétique du peuplier noir « traditionnel ».
    Si quelqu’un a d’ailleurs des renseignements un peu plus précis que ce qu’on trouve (c’est-à-dire pas grand chose) sur l’origine du peuplier d’Italie, je suis curieux d’en savoir plus. Certains livres disent que les sujets femelles sont extrêmement rares, ce qui implique qu’ils existent, alors que d’autres disent que c’est un cultivar exclusivement mêle.

    Et le peuplier blanc? On l’oublie un peu trop. Je suis sûr qu’en cherchant un peu on trouverait facilement de sacrés spécimens.

  7. Bonjour Stéphane,

    plusieurs fois que tu laisses des commentaires éclairés, mais c’est la première fois que je vais pouvoir répondre avant Sisley ! Merci de tes précisions et pour l’aide à la détermination.

    Je ne puis répondre à ton questionnement sur le peuplier blanc, en revanche Marc a laissé ses mots par ici :

    Vénérables peupliers, Montpellier de Médillan (Charente Maritime)


    et en grand connaisseur du peuplier noir, il sera peut-être à même de nous dévoiler un peu plus cette essence ? (je transmets tout ça par mail)

  8. Sisley

    Quelques infos sur populus nigra ‘italica’ :

    http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceDescription.jsp&numero_taxon=149993

    « C’est un cultivar, d’origine très ancienne en Afghanistan pour son port caractéristique et mis en valeur par les Italiens. »
     » Tous les peupliers de Lombardie plantés en Amérique sont mâles, ce qui semble indiquer une origine par multiplication végétative, à partir d’un même individu. »

    Et des extraits de  » l’encyclopédie des arbres de D.Moore et J.White – Flammarion  » :
    http://picasaweb.google.com/filipendula9550/PopulusNigraEtVariantes#
    …………………

    En peuplier blanc, trouver de vieux individus est plus délicat. En tout cas, par chez moi, c’est le cas.
    Néanmoins, j’en ai vu un bien beau, le voici vers la fin de l’article :
    Il est peut-être un peu moins vieux que prévu (90-110).

    Parc du château d’Urville, Pont à Chaussy, Courcelles-Chaussy (Moselle)

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  10. Ping : Le chêne de l’Atreaumont, Barentin (Seine-Maritime) « Krapo arboricole

  11. Ping : Vieil aulne & saules, Saâne-Saint-Just (Seine-Maritime) « Krapo arboricole

  12. Ping : Le hêtre pourpre de Beautot (Seine-Maritime) « Krapo arboricole

  13. Ping : Orme de la Saute Cravatte, Vallon-en-Sully (Allier) « Krapo arboricole

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