Tulipier de Virginie & lierre, Jardin Godron, Nancy (Meurthe-et-Moselle)

L’est de la France n’aura bientôt plus de secrets pour nous : petite promenade citadine avec Sisley, qui a arpenté les parcs et jardins de la ville de Nancy.

« Alors rendons nous derrière le musée de zoologie, à 200 m de la place Stanislas, et voyons d’un peu plus près le jardin Dominique Alexandre Godron. Il fut crée en 1758, mais de cette époque ne subsiste aucun arbre, bien que certain n’aient été plantés beaucoup plus tard. C’est dans style à la française qu’on retrouve les beaux parterres de plantes médicinales, aromatiques et potagères géométriquement cernés de lignes de buis. »

« Et par ci par là des spécimens d’arbres assez peu courant, par exemple, un exemplaire de tulipier de virginie qui possède des atouts non négligeables, 3,08 m de tour, plus de 25 m et 130-150 ans passés. J’ai eu la chance de l’observer en pleine floraison et même si elle est assez courte et discrète, cette fleur a un certain charme sans parler de la feuille ! »

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« Le tulipier à tout d’un arbre de prestige et je comprend parfaitement pourquoi on l’a importé pour nos parcs. Mais malgré tout, il faut chercher quelques infos sur son écologie en Amérique de l’est pour pouvoir mieux le connaitre, un arbre capable d’atteindre 50 m et pouvant former des peuplements de très grandes superficies. »

« Je flâne dans les allées pour regarder deux autres sujets assez trapus, un Ginkgo Biloba de diamètre 80-90 cm et un noyer noir de 90-100 cm. Si le noyer pousse vite et semble avoir la centaine et quelques, l’arbre aux cents écus à lui plus dans les 120-130 ans. En continuant le chemin, on voit ça et là des végétaux assez intéressant, un sophora, un hêtre pleureur de courte hauteur et des vivaces plus belles les unes que les autres. »

« Et au moment où je m’apprête à contourner un petit bassin, je distingue une pièce de bois qui cette fois n’est pas vraiment arbre, mais qu’on qualifiera de pseudo-arbre : en effet, caché derrière un if séculaire, croit tout aussi lentement un hôte de choix, un sublime lierre commun qui sans exagérer, dépasse le siècle de vécu ! Un circonférence à 0,4 et 1,1 m comprise entre 0,75 et 0,57 m, et haut de 6-7 m. Plutôt insolite ce grimpant ! »

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« C’est à peu près tout pour la ballade, mais ça ne finira pas ainsi, car il faut savoir que cette ville regorge de surprises arboricoles… »

Merci pour la ballade dans Nancy Sisley, je ne m’y suis rendu qu’une fois, et si je me souviens bien de la place Stanislas et de ses cafés… je n’avais pas eu l’occasion de flâner dans les parcs. Joli spécimen ce tulipier, un alignement a été planté près de chez moi et la floraison en mai est vraiment magnifique. Mais c’est le lierre qui impressionne le plus, et je suis étonné qu’on l’ai laissé s’épanouir dans un parc depuis plus d’un siècle !
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Mise à jour janvier 2011 : Sisley s’est à nouveau rendu dans ce jardin.

« Alors que j’avais présenté le jardin Godron par deux exemplaires dignes d’intérêts, j’ai omis par manque de professionnalisme de rajouter des spécimens tout autant remarquables et le pire c’est les 3 supplémentaires dont j’avais même pas remarqué la présence et ainsi m’avaient du coup échappé ! Ce sont pas moins de 6 spécimens dont le noyer noir déjà mentionné qui méritent leurs place dans l’article. »

– Un liquidambar d’orient de 2,61 de circonférence à 0,75 m du sol.

– Un superbe exemplaire de ginkgo biloba pleureur, 65-75 cm de diamètre et 5-6 m en taille, cultivar très peu répandu.

– Un cornouiller mâle extraordinaire au milieu d’une parcelle de pelouse : 1,73 m de tour à 1,30 m et 1,88 m à 0,55 m du sol/ > 6m/ > 130 ans ~~

– Un noyer noir de 3,78 m de tour pour environ 20 m.

– Un nerprun purgatif de type arbustif, celui-ci n’est pas à proprement parlé remarquable, mais étant donné sa faible présence dans les parcs et jardins, il est bon de le citer.

– Un ailante glanduleux situé à proximité du gros lierre avec une périphérie de tronc de 3,36 m pour environ 20 m de hauteur.

« J’espère avoir réhaussé le niveau avec cette correction plus les compléments, à force de sillonner j’en oublie des fois l’essentiel, la flânerie printanière avait du m’absorber dans une contemplation étourdie ! »

12 réflexions sur “Tulipier de Virginie & lierre, Jardin Godron, Nancy (Meurthe-et-Moselle)

  1. Anonyme

    L’infatigable Misteur Sisley a encore frappé !

    J’y été ce week-end avec un pote et j’avoue (bien que je sois Mosellan, ardent défenseur de notre belle ville de Metz (la plus belle du Monde paraît-il) et un chouilla chauvin) que cette ville possède de très beau spécimens, j’ai notamment vu un noyer d’Amérique et un Ginkgo hallucinant ainsi qu’un beau platane au bord d’un petit canal ! dommage que j’avais pas ma petite boîte de dendrologue avec mon décamètre à l’intérieur!

  2. gilougarou

    Pourtant j’en ai vu des lierres, mais pas aussi gros. En général ils sont coupés avant d’en arriver là car ils étouffent leur hôte. Superbe.

  3. Sisley

    Pour tout vous dire, cette présentation n’est que la partie émergente de l’iceberg !

    Ça doit être le troisième gros lierre que je vois, mais là, il est singulier, car presque aussi vieux que l’if est un tronc très représentatif.
    Il est question d’un spécimen de diamètre 50 cm dans la cour d’un hôtel de Bordeaux. J’ai essayé en vain d’en savoir plus.

    La Maison du Lierre
    « cet hôtel est très sympa , ils ont tous les ingrédients pour passez un séjour romantique a souhait , escalier classé, lierre de 200 ans dans patio « 

  4. Ping : Merci à vous tous ! « Krapo arboricole

  5. Yanick

    Ce cornouiller est vraiment sublime.Ce serait bien d’avoir un gros plan de la feuille et du fruit, que l’on puisse en identifier lorsqu’on en rencontre.
    As-tu vu le noyer noir avec son feuillage ?

    Regardes un peu ce Tulipier de Golovinka (bords de la mer noire,Russie):


    1. Sisley

      Joli ! Un vrai morceau.
      – – – – –
      6,30 m/46 m /Alabama

      Les plus grands atteignent dans les 55 m.
      – – – – –

      Pour le cornouiller, c’est vraiment pas sorcier de l’identifier, une feuille fine, légèrement irrégulière sur la margelle, des nervures prononcées et les fruits sont rouges, ronds, de 0,5 cm d’épaisseur à 2 cm pour les variétés fruitières.

      J’y ai d’abord pas cru quand je l’ai vu pour la première fois, puis j’ai bien du admettre que j’avais en face de moi un exemplaire d’une rareté confirmée !

    1. Yanick

      L’ancienne U.R.S.S m’est longtemps restée fermée, mais ça y est j’ai trouver les clés et je vais de surprises en surprises.

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