Chêne de Tronjoly, Ar Ven Der, Bulat-Pestivien (Côtes-d’Armor)

En Bretagne, au Nord-Est de Callac, vous pourrez admirer le chêne de Bulat-Pestivien dit aussi Chêne Tronjoly, sur un site magnifique, à ses pieds court un gai ruisseau, affluent du Léguer. Avec 12 m de tour, il est peut-être le plus gros de tous les chênes d’Europe continentale. On estime son âge entre 1300 et 1600 ans. Vers 1750, un moine ascète du nom de Le Graet en fit son ermitage et installa sa bibliothèque dans le ventre de l’arbre…

Situé à la zone de partage des eaux entre trois versants : le nord, le sud et l’ouest, site stratégique, il est très certainement lié à l’histoire des celtes d’Armorique, chêne vénérable. Un arbre vivant en Bretagne, un Ent. Près de Callac, perdu au loin, dans les forêts de centre Bretagne. A aller rencontrer absolument !

La photo est publiée avec l’aimable autorisation de Jean-Claude Even, et si vous décidez d’aller voir cet arbre, consultez donc son site internet qui vous présentera tout le patrimoine de la commune de Bulat-Pestivien, c’est ici.

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« C’est sur cette ligne de partage des eaux, au Sud des Côtes d’Armor, entre Manche et Océan, dans la lande sauvage rocailleuse que les Margots de Croquelien tiennent refuge. » (Jean-Claude Carlo, Contes et légendes de la lande)

Un article qui mériterait d’être mis à jour (photos & mesures), alors si ça vous dit…
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Un article issu de Forêts magazine n°6 (avril 2004)

Quelques précisions linguistiques :

Dans l’écriture la plus répandue aujourd’hui (dite « surunifiée »), Ar Ven Der s’écrirait Ar Wezenn Derv. Ar wezenn veut dire « l’arbre » et derv « chêne », tout simplement. « L’arbre de chêne », en somme. Ce genre de construction est courant en breton. Par exemple pour désigner l’Irlande on peut dire Iwerzhon ou Bro Iwerzhon (bro signifiant « pays »). Y’a plein d’autres trucs comme ça.

Ar wezenn derv et an dervenn (-enn étant un suffixe singulatif) veulent donc dire la même chose : le chêne.

Merci à tonton Job du forum Bretagne Passion pour ces explications.