Le micocoulier de la cathédrale Saint-Étienne, Toulouse (Haute-Garonne)

Début septembre, je me suis rendu à Toulouse pour voir un copain, mais aussi parce que j’avais découvert dans un livre l’existence d’un très vieux micocoulier dans les jardins de la Préfecture. C’était une journée très chaude avec plus de 36°c à l’ombre, dans ces moments-là je me sens heureux de ne pas habiter la « grande ville ». Bref après avoir trouvé la préfecture administrative, on m’envoie vers l’Hôtel du Préfet ; et là en discutant avec les agents de police qui gardent l’entrée des lieux, j’apprends que le vieux micocoulier infesté par un champignon a été abattu il y a maintenant plus de cinq ans (remplacé depuis par un jeune olivier).

Épuisé par cette chaleur quasi insupportable, je me suis réfugié dans l’église des Jacobins [1], puis je me suis mis en quête d’un vieil arbre dans Toulouse, visité le Jardin Royal & le Jardin des Plantes, et si j’y ai rencontré de beaux spécimens, peu d’entre eux dépassaient le siècle d’existence. Après une sieste bien méritée, je décidai de retourner dans le centre, et c’est devant la majestueuse cathédrale Saint-Étienne que j’ai fait la rencontre opportune.

Aucun doute possible, je l’ai aperçu et reconnu de loin : un micocoulier ! Et dire qu’au début de ma journée, en cherchant le premier, j’étais passé juste à 60 mètres de ce spécimen…

Un très bel arbre avec un enracinement imposant, une ombre fraîche & généreuse dont profitait une bande de jeunes collégiens. Une circonférence de 4,30 mètres à 1,40m de haut, mais la mesure est quelque peu faussée car la place a été réaménagée dans les années 90, et il semble que le niveau du sol ne soit plus le même qu’avant.

Une cicatrice béante sur un de ses flancs souvenir douloureux des travaux de voirie, attaqué en maints endroits par un vilain champignon, mais même s’il a perdu de sa superbe il demeure digne dans l’adversité, et offre aux regards un très beau départ départ de branches.

Facile à retrouver, l’arbre ne se trouve qu’à quelques rues au Sud du Capitole, dans le même temps pénétrez la cathédrale Saint-Étienne, un édifice millénaire qui vaut vraiment le coup d’œil, plusieurs époques donc beaucoup de mélanges architecturaux, et il y a même un orgue monumental accroché à une des parois.

35 réflexions sur “Le micocoulier de la cathédrale Saint-Étienne, Toulouse (Haute-Garonne)

  1. Sisley

    Très beau micocoulier !

    Dommage qu’il ait perdu une grosse charpentière, probablement une rupture.

    J’imagine que ça a du être gratifiant de tomber sur lui après avoir sillonner les rues de Toulouse toute la journée.

    En fait les micocouliers que tu nous présentes sont en quelques sortes les équivalents des cormiers de par chez moi.
    Chacun ses essences ! (lol)

  2. A priori les dommages ont été occasionnés par un gros engin de chantier, sinon ce fut réellement une bonne surprise de tomber sur lui après avoir marché des kilomètres dans la ville rose sous un soleil de plomb. Je sais qu’il existe de très vieux micocouliers qui se cachent dans le Sud-Est, j’ai quelques infos précises, alors peut-être m’y rendrais-je un jour ? Mais il existe aussi de vieux alignements de toute beauté, sans parler des plantations de Sauve destinées à fabriquer des fourches en bois (il y aurait quelques vieilles souches encore vivantes très impressionnantes).

    Un article de Paul sur le micocoulier :
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=3771

    1. Sisley

      Aberrant !!!

      ça me fait un peu penser aux industries pharma qui ont déposé un brevet sur certaines plantes d’Amazonie dans des zones où les autochtones n’ont même plus le droit de les cueillir librement !

      A ce rythme là, on va droit dans le mur…

  3. Richet sébastien

    Quel enracinement remarquable !
    La bonne cicatrisation laisse présager que l’arbre est encore bien vigoureux.

  4. vincent

    très bel arbre,
    C’est dommage qu’il fut apparement bléssé par un engin de chantier.
    Il y’en n’a vraiment qui n’ont aucun respect de l’environnement

  5. vincent

    Bonjour,
    J’ai lu qu’il y avait un avis de recherche sur un magnolia grandiflora à Toulouse
    j’ai un livre qui s’appelle face aux arbre. Il y est marqué que ce magnolia fut planté en 1735 et couvre une surface de 1000 mètres carré.Voilà j’ai dis tout ce que je savais.

    1. marchesin

      c’est à Toulouse- coté hopital Purpant au Jardin du Barry , à l’ ecole d’agriculture (Zenith pas loin) que ce trouve ce magnifique magnolia

  6. Alexis

    Un arbre magnifique, que j’ai eu le plaisir de découvrir il y a quelques années par hasard alors que j’étais dans le coin.
    Pour le magnolia, je n’ai pas d’autre info non plus que celles du livre « face aux arbres » (un bouquin super d’ailleurs); la photo présentée est impressionnante.
    A plus

  7. Jeanne

    Bonjour Krapo,
    Nous avons trouvé un vieux micocoulier à Toulouse, sur le point d’être abattu. Il a en effet l’air d’être atteint de ce fameux champignon, mais aucun « remède » n’a l’air d’avoir été tenté à ce jour. Il est très beau et a l’air trèèèès vieux. Il se trouve au 9 rue Ozenne, près de la place des Carmes.
    Que pouvons-nous faire ? Nous l’avons photographié cet après-midi, et pensions à une pétition des habitants du quartier…
    Qu’en pensez-vous ?
    Merci de votre réponse !
    Dorothée et Jeanne – amies des arbres

  8. Bonjour,

    Est-ce qu’une expertise de l’arbre à été faite pour la mairie ?
    Si oui avez-vous entendu le diagnostic ?

    Si l’arbre ne présente pas de danger ( chute, bris de branches,..) pour les passants et riverains une discussion pourrait être organisée, mais quand il s’agit de l’état sanitaire d’un arbre urbain à proximité direct d’une allée piétonnière, les pourparlers sont généralement assez difficiles…

    De plus au vu de sa situation ( arbre imposant surplombant un trottoir et une route ), l’affaire ne sera pas facile.

    Dans ces situations on peut alors parler de méthodes paliatives telles que le haubanage, l’étayage et/ou un élagage d’allègement des charges tout en essayant de respecter au mieux l’arbre.
    Le problème s’est que ces frais sont en grande partie pour le propriétaire, si ce n’est pas la totalité.

    Bien à vous.

  9. Wist

    Bonjour, une actualisation concernant cet arbre magnifique :
    Malheureusement, le parasite a eu le dessus… L’arbre a été transformé en totem en raison des risques de chutes de branches.. Apparemment on lui laisse un répit dans l’espoir que de nouvelles branches de forment, à défaut de quoi un nouveau micocoulier sera planté cet automne. Je me demande toutefois si il est judicieux de replanter la même essence alors que le sujet précédent a été victime d’un champignon agressif ? Quen disent les spécialistes ?
    Ch.

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  11. Jan Vogtschmidt

    Je connais un micocoulier à Berlin. Pas loin de la sortie du U-Bahn « Platz der Luftbrücke », sur la partie haute du Mehringdamm sur la gauche. Je suis passé des centaines de fois quand j’habitais à côté. C’est indiqué « monument naturel » et une rare occasion de trouver Celtis australis à Berlin.

  12. Gallego

    Bonjour, personne n’en parle mais n’est ce pas une belle allée de micocouliers que nous propose le boulevard Armand Duportal à Toulouse ? Qui peut confirmer ? Merci

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