Bouleaux et fusain, forêt et réserve naturelle d’Offendorf (Bas-Rhin)

Après une longue série d’arbres étrangers, d’arbres sacrés et aux dimensions conséquentes, Sisley nous propose de faire une petite incursion dans une forêt rhénane assez singulière, pour y découvrir des arbres plus discrets.

“J’étais parti ce jour là avec Francis pour l’exploration d’un coin sauvage de l’Alsace orientale. La raison première était d’entretenir bénévolement avec le CSA, une prairie humide enclavée dans la réserve intégrale d’Offendorf. La matinée passa, et quoi que déjà émerveillés par la luxuriance et pas mal de belles choses, on décida avec Francis d’abréger les travaux (sachant qu’une relève arriverait) afin d’en savoir un peu plus… En explorant quelques sentiers qui nous ramenèrent dans des coudraies, découverte de bras morts, de petits cours d’eaux, et nous avons longé de véritables petites jungles.” (clic les photos)

“Le sol étant quasiment constamment alimenté en eau avec une nappe phréatique affleurante, une végétation dense à pu s’y établir, de vastes parcelles où chablis et volis côtoient en harmonie tout une série d’arbustes et arbres qui peuvent s’exprimer par une croissance relativement rapide tout en se battant contre les immenses lianes de chèvrefeuille recouvrant parfois des arbres entiers jusqu’à 35 m.”

“Puis vint le moment de continuer dans une zone tout à fait charmante, une communion de la biodiversité sur à peine quelques hectares, mais d’une immense richesse. D’énormes bouleaux verruqueux poussant ça et là, certains grands et gaillards, d’autres sur le déclin ou bien des troncs morts toujours sur pieds [1] et le reste répandu au sol dans un fatras de matière organique faisant le bonheur de toute cette micro-faune.”

“Le premier affichait un tour situé entre 2,06 et 2,12, le second dans les 2,20 m, un troisième similaire et le tout avec des tailles entre 20 et 23 m. En bref, de bien beaux arbres qui ont pu arriver à une certaine sénescence, car malgré le fait qu’ils ne vivent rarement plus du siècle, ces derniers auront eut la chance d’évoluer dans un environnement beaucoup moins touché par la modernisation, comme dans les sylves recouvrant autrefois la totalité du Rhin et de ses nombreux bras morts, pour la plupart aujourd’hui asséchés et drainés par la construction du canal, longeant le fleuve, au début du XXe.” Lire la suite

Bouleau centenaire & bosquet de cèdres, lac d’Annecy (Haute-Savoie)

Direction la Haute-Savoie, Sisley a rendu visite à des amis cet été au bord du lac d’Annecy, comme il n’avait pu explorer correctement les lieux la première fois qu’il s’y était rendu, ce nouveau séjour a été l’occasion pour lui de vadrouiller par les sentiers et de faire quelques découvertes arboricoles. (clic les photos)

“Pour commencer, rendons nous au Sud d’Annecy dans le village de Sévrier, c’est en empruntant un matin la piste cyclable menant au bourg voisin, que je suis passé à proximité d’un milieu plutôt intéressant, en effet il s’agit d’une zone humide bordant le lac, nommée le marais de l’enfer, un décor fait de prairies de roselières et de bourdaines, le chemin ressemble à un passage de gibier, mais malgré tout, après quelques minutes, celui-ci me mène vers un couvert haut et obscur. Je me laisse alors entrainer dans une petite forêt, et à peine j’y parviens que je suis nez à nez avec un considérable bouleau pubescent.”

“Je procède immédiatement aux mesures conventionnelles, mais n’ayant pas le décamètre, je me procure un bout de lierre au sol et improvise un instrument, les résultats vérifiés le soir me donneront un tour de 2,42 m à 1 m et 2,26 m à 1,50 m, ce qui confirme que la trouvaille n’est pas des moindres pour un bouleau sauvage, espèce tout à fait adaptée à ce biotope et possédant comme les pionniers, une rusticité bien établie.”

“Je continue d’explorer le secteur afin de voir s’y un individu de la même trempe ne m’a pas échappé, mais il n’en est rien. Il est toutefois à noter, que cette réserve naturelle est un vrai petit joyaux, car avec quelques zones sur la périphérie du lac, il compte parmi les derniers marais, roselières lacustres et comme comme il touche le lac, l’écologie des lieux s’opère à merveille.” Lire la suite

Vieux bouleau, forêt de Nébias (Aude)

De tous les arbres de ce labyrinthe, je n’ai choisi de vous en présenter qu’un seul. Au centre d’une clairière se dresse un chêne bien droit, je m’arrête pour l’observer ; mais au détour d’un rocher voisin c’est la découverte d’un tronc bizarre, tout craquelé avec quelques taches blanches qui a retenu mon attention.

Coincé dans cette clairière encaissé, il était impossible de le photographier dans toute sa hauteur car d’autres ligneux le cachent partiellement. Néanmoins, voici quelques clichés de ce bouleau, le seul représentant de son espèce découvert dans le labyrinthe. (clic les photos)

Ses dimensions : 1,60 mètres de circonférence à 1,50m de haut pour une hauteur de 20 mètres. Il s’élance prodigieusement vers le ciel en dessinant un drôle d’angle…

A la base du tronc, l’arbre touche le rocher, et il était bien difficile avec la mousse de discerner où commence le bois et où finit la pierre. Un bouleau avec un âge déjà avancé, et un tronc de toute beauté ; mais c’est surtout le fait qu’il soit le seul représentant de son espèce, qui lui confère un caractère remarquable. Par contre, je ne saurais indiquer où il se trouve dans le labyrinthe, avec de la chance vous le rencontrerez peut-être…