Baobab, Modjadjiskloof (Afrique du Sud)

Il existe huit espèces de baobabs : une en Afrique, six à Madagascar et une en Australie. La variété africaine, Adansonia digitata, est la plus grande, et elle est retrouvée dans 20 pays subsahariens, où elle prospère dans des climats secs.

Voici un des vénérables gardiens de la planète, le Sunland Baobab est encore (et devrait le rester) le plus gros représentant de l’espèce sur tout le continent africain. Une hauteur de 22 mètres, et environ 33,80 mètres de circonférence à 1,50m de haut. L’arbre fleurit glorieusement, il abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, dont deux couples de hiboux.

La datation au radiocarbone aurait révélé un âge de ± 6000 ans pour cet arbre vénérable.

En 1993, la famille van Heerden a été autorisée à vider l’arbre (avec l’accord du gouvernement et l’aide d’une équipe d’archéologues), ils en ont sorti des masses de compost, ce qui leur a permis de construire un plancher à environ 1m sous le sol.

Ils ont élargi une faille naturelle du tronc pour faire une porte, et ils ont installé un pub complet avec bière pression, des sièges, un système de musique et de l’espace pour près de 60 personnes. Une cave à vin a été installée dans un creux, avec une température constante de 22 °C, ventilée par la circulation naturelle de l’air dans la cavité.

Un grand merci à Heather van Heerden, propriétaire des lieux qui m’a envoyée toutes ces photos, et qui m’a permis d’en apprendre bien plus sur ce colosse ‘immortel’. La famille loue cinq bungalows vraiment bien équipés, vous pourrez prendre une douche sous les étoiles, ou dormir dans les arbres… mais aussi boire une bière fraiche à l’intérieur du baobab…

Envie d’en savoir plus – ou de vous y rendre, alors visitez leur site internet, ici.

Mais bon…
un arbre aussi vieux mériterait bien plus de respect,
et devrait rester vierge de toute installation humaine.

27 réflexions sur “Baobab, Modjadjiskloof (Afrique du Sud)

  1. J’ai cru comprendre qu’on ne trouvait plus de jeunes plans de baobabs.
    Est-ce vrai ?
    Et dans ce cas, ne serait-ce pas dû au fait que le climat ayant changé autour d’eux, les conditions ne sont plus réunies pour la germination ou la reproduction ?

  2. Salut Gilles,

    mais si il y a toujours de jeunes baobabs !

    Il y a 3 ans, j’ai réussi à faire germer des graines provenant du Sénégal, et les petits se portent à merveille, même si à chaque automne la chute des feuilles me stresse… Un gros coup de vent a un jour fait tomber les pots de la fenêtre (sans tuer l’arbre) et j’ai pu voir les racines ! Ça ressemblait à de petites tubercules accrochées les unes aux autres, comme de petites patates…

  3. Me voilà rassuré !

    Moi aussi j’avais ramené des graines du Sénégal, et 11 ans plus tard, les plantes sont encore là. Par contre, aucune idée de ce que c’est. C’est un arbuste dont les feuilles ressemblent à l’albizia mais en plus petit et qui se referment sur elles mêmes la nuit (plus ça va moins ça le fait, le plant que j’ai chez moi semble se fatiguer). Cette année, au bout de 10 ans j’ai même eu droit à de petite fleurs.

  4. Salut Christophe,

    Trop cool, un 2ème Baoabab pour le Krapo et quel baobab.
    C’est marrant les bars dans les baobabs, ça doit être une spécialité africaine, Y’en a un autre sur l’île de la Grande Comore au nord de Chézani sur la R120

    et j’en ai déjà vu un autre mais je sais plus où, je vais chercher !!

  5. Et voilà le Boab tree prison à 60km à l’ouest de Kununurra

    Et celui plus connu de Derby à 7km au sud de Derby. Périmètre d’approximativement 14.7 mètres. Il a été employé par la police comme cellule de transition jusqu’à ce que des prisonniers puissent être transportés dans Derby.Il serait âgé de plus de 1500 années. Un indigène célèbre « Jandamarra,d’aka » ; a passé une nuit là.

    Pour le comorien, le lien est dans mon commentaire précédant.
    Mais, il doit y en avoir encore un autre quelque part avec un bar à l’intérieur.
    Je cherche !!!

  6. l’Association INECOBA, dont je fais parti s’attache aujourd’hui à la connaissance et à la préservation du baobab au Sénégal. Voir ici :
    http://www.siteteranga.com/4/post/2009/06/inecoba-linstitut-pour-letude-et-la-conservation-du-baobab.html.

    Vous pouvez retrouver d’autres informations sur le site inecoba.fr et sur mon blog mybaobab.fr, un concentré de tout ce qui utilise l’image du baobab: cartes postales anciennes ou modernes, timbres, monnaies, vieux documents, cartes téléphones etc … L’article cité par Sisley sur Futura Science est de Sébastien Garnaud, Fondateur et président de l’INECOBA

    J’oubliais, si vous avez une envie pressante :
    http://mybaobab.fr/2007/12/les-toilettes-cest-par-la/

  7. Yanick

    Il y a à peine dix ans , Thomas Pakenham mesurait cet arbre à 33,80m à une hauteur d’1,50m.Connaissant le sérieux du bonhomme Irlandais, j’ai du mal à comprendre comment il pourrait en faire 46,80m aujourd’hui.Un autre chiffre qui me titille, ce sont ces 6000 ans selon une datation au carbone 14.
    Comment à-t-on fait ?
    L’arbre est creux, et toujours d’après Sir Pakenham, les plus vieux Baobabs ne survivraient qu’environ cinq cent à mille ans.
    Il cite dans son livre un baobab de 65 ans qui fait déjà 6m de circonférence.
    Quoiqu’il en soit ce baobab reste bien le champion de son espèce avec celui de Sagole. Mais je pense que l’article mériterait quelques modifications pour le sérieux de l’information.
    Une autre chose qui me titille aussi avec ce baobab c’est cette terrasse béton qui emprisonne maintenant la moitié de son tronc,l’installation électrique et le réseau d’eau courante qui traversent son bois.Tout ceci fait que je me demande si cet arbre vénérable reçoit bien tout le respect qui lui est du ou si l’on ne voit aujourd’hui en lui qu’un superbe objet capable d’attirer le touriste fortuné.

  8. Salut Yanick,

    ah ce que j’aimerais posséder le livre de Thomas Packenham !
    (je corrige les mesures)

    Tous les renseignements que je possède m’ont été transmis par les sud-africains ; lorsque les fouilles archéologiques ont été effectuées avec des professionnels et étudiants d’université, une datation au carbone 14 aurait été effectuée sur les racines de l’arbre.

    Je comprends bien ton désarroi face à l’aménagement de cet arbre vénérable, à priori cela a été encadré et approuvé par le ministère de l’environnement (bien qu’il ait été démontré que l’arbre a autrefois servi de sépulture). Oui, cela ne doit pas aider ce vieux baobab toute cette installation, encore une fois cela prouve que les arbres ne sont pas grand chose face à l’argent et l’avidité des hommes… l’arbre est devenu un « plus » pour faire du fric…

    1. Yanick

      Salut Tof,

      Je suis un peu acerbe en ce moment. Ceci est peu être du à la grippe qui me tenaille. Mais bon je me soigne, la maison embaume le Ravensara et le Niaouli.
      Merci les plantes aromatiques.
      Ce bouquin est superbe, comme tous ceux de ce brave Irlandais.Il y manque à mon avis quelques baobabs incontournables que j’ai dans mes listes (environ 200 rien que pour l’Afrique). Je crois que je vais les transmettre à Sir Parkenham. J’ai toujours admirer son travail et je ça fait longtemps que je veux lui en faire part.

  9. Yanick

    De rien mon ami,
    Je vois que tu n’as eu aucun problème pour le reconnaitre.Faut dire qu’il n’a pas trop changé, mais on peut quand même voir qu’il a fait de nouvelles pousses.
    Je ne sais malheureusement pas de quand date cette photo.

  10. tralala

    Quel dommage de transformer ce magnifique colosse en un pub. Le bruits, les aménagements, à la longue, cela réduit la vie de l’arbre. Quels besoins ont les gens d’aller ainsi envahir cet arbre? Il faut respecter ces arbres, ils ont toute une histoire.
    D’autres arbres ainsi aménagés ont malheureusement péri. Quel dommage.

    1. pour abonder dans le sens du message de « tralala » : c’est le même comportement que l’homme moderne a vis-à-vis de la planète! Cette tendance à vouloir tirer profit de tout sans considération tuera aussi la nature qui nous fait vivre et mènera l’homme à sa perte!

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