Sur la côte Saint-Auct (l’un des plus beaux points de vues sur Elbeuf et ses environs) au bout de la rue Arthur Hulme, en s’enfonçant dans la forêt par le chemin pédestre, vous pourrez découvrir le Chêne à la Vierge. L’association A.R.B.R.E.S. a élevé ce chêne au rang des arbres remarquables de France en 2003. (clic les photos)
Il s’agit d’un chêne pédonculé âgé entre 300 et 400 ans, une circonférence de 3,80 mètres à 1m de haut. Sur l’arbre est accrochée une petite niche contenant une statue de la Vierge.
Voici une photo du chêne prise par Henri Gadeau de Kerville le 25 avril 1890, et pour comparer une photo en feuille prise en mai 2009 :
Pour réaliser cet article, j’ai dû utiliser plusieurs sources. Merci à Dulcicat qui a accepté de me prêter les photos du chêne qu’elle avait publié sur son blog [1], merci à Han van Meegeren qui m’a prêté la photo de la Vierge [2] qui depuis s’est vu recouvrir de grillage, et enfin des remerciements posthumes à Henri Gadeau de Kerville, un siècle plus tard son travail est inestimable.
Chêne à la Vierge, dimanche 19 décembre 2010 dans l’après-midi. Sur la photo on distingue la branche cassée qui gît sur le sol recouvert par 20 centimètres de neige (clic la photo).
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Ce qui est ahurissant c’est qu’on a l’impression qu’il n’a pas changé en 1 siècle. Voilà un chêne qui prend son temps!
Salut gilougarou,
c’est vraiment génial de pouvoir observer l’évolution de ces vieux arbres, l’héritage photographique de Henri Gadeau de Kerville est énorme, grâce à lui on peut ainsi voir l’évolution de ces vieux arbres.
à plus
Quand même, Gilougarou, en 1890 il semblait plus fin, élancé en quelque sorte. 120 ans plus tard, c’est beaucoup moins le cas, et c’est normal. Mais qu’il prenne son temps, c’est certain. On ferait bien d’être moins pressé de notre côté… 😉
Je vais essayer de trouver les mesures de circonférence de l’époque,
on pourra vraiment comparer et voir combien il a pris de tour de taille.
Salut Krapo !
Si tu arrives à trouver les mesures ce serait vraiment intéressant.
En bidouillant les photos, j’arrive à une estimation de 3 mètres de tours en 1890.
Si ça se confirme, alors je maintiens ce que j’ai dit au début car 80cm de tour en plus de 100 ans c’est vraiment pas beaucoup même pour un chêne (qui en plus est en station isolée).
Mais l’important n’est pas là, ce qui compte c’est le coup de cœur quand on est en présence du vénérable (d’où le nom très approprié de ta rubrique « arbres coup-de-cœur »).
Suite, donc, au prochain épisode…
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Mauvaise nouvelle pour le Chêne à la Vierge de la Côte Saint Auct : les importantes chutes de neige des 18 et 19 décembre 2010 ont fait des dégâts… 20 centimètres de poudreuse… et une grosse branche de notre chêne plusieurs fois centenaire gît au sol, rompue sous le poids de la neige !
Merci pour la photo Christian !
Voici ma photo sur ce chêne prise début 2012:
http://www.panoramio.com/photo/87298917
Merci pour ces photos et commentaires. Cela me rappelle quelques souvenirs d’enfance, du temps o`u le chemin y menant était particulièrement caillouteux. Je m’interroge d’ailleurs sur la survie de cet arbre au vu du goudronnage de ce chemin si près de lui ?.
Merci pour ces photos.Jai vécu une partie de mon enfance dans la maison à coté de ce chene. D’agréable souvenirs passé ,assis sur son tronc.Jean-Louis
QUESNEY sans prénom
Nous avons du nous connaître il y a….. 50 ans nous venions jouer dans le coin et autour de cet arbre
Philippe ledru
J habitait rue Bellevue en face du cimetiere
Les vieux arbres de la Normandie Fascicule I-[VI] : étude botanico-historique. Fascicule 1 / Henri Gadeau de Kerville
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96771793/f138.image
Je suis triste. J’ai de mauvaises nouvelles d’un vieil ami et vénérable voisin…
Je viens de constater l’état du petit chemin qui menait du haut de la rue Arthur Hulme (aussi connue sous le nom de Côte Saint-Auct) au Chêne à la Vierge pour continuer sur le Buquet et la Londe. Monsieur le maire d’Orival a eu l’idée d’engager d’importants travaux de voirie qui ont pour résultat de priver cet arbre plusieurs fois centenaire de son environnement naturel. Les racines de ce chêne pédonculé âgé entre 300 et 400 ans, d’une circonférence de 3,80 m, plongent aujourd’hui sous le goudron et les graviers. En aménageant ainsi les abords de l’arbre on perturbe les conditions d’approvisionnement en eau et éléments nutritifs du système racinaire.
Ne risque t’on pas de nuire gravement à l’état de santé et à la bonne conservation d’un végétal déjà attaqué par la pollution et les évènements climatiques (tempête de neige de 2010) ? N’est-ce pas aussi une manière d’aggraver les effets néfastes du ruissellement ? Je me demande ce qui a bien pu motiver ce choix désastreux ?
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