Saule blanc, Jardin botanique du Montet – Villers-lès-Nancy (Meurthe et Moselle)

Petite incursion avec Sisley en territoire Meurthe et mosellan pour rejoindre la préfecture du département afin d’aller goûter les senteurs et parfum des sentiers botaniques du jardin.

« Par une chaude après-midi de juin il y a deux ans, on se rendit en ville, histoire de flâner dans les grands espaces verts. N’étant jusqu’alors jamais été dans ces lieux, je fus aux anges de constater qu’une telle richesse végétale pouvait être concentré en un même endroit ! Nous n’avions guère le temps nécessaire pour visiter les serres, mais rien que le parc valu le détour : des dizaines d’espèces d’arbres et arbustes de zones tempérées des 5 continents, des dédales de sentiers zigzaguant entre les rocailles, parterres de plantes aromatiques et médicinales en passant par des zones aquatiques les innombrables collections de vivaces. »

« Pour bien faire il aurait fallu y passer l’après-midi, tellement la densité de découverte est forte. Mais pour ce qui est des vieux ligneux, je ne fus guère gâté car n’ayant pas franchit au plus les 40 ans, ces arbres sont encore un peu jeunes, malgré le fait que des individus peuvent être reconnus de par leur ‘rareté’. »

« Mais comme on ne fait jamais chou blanc, quelle ne fut pas ma surprise quand je fus en ligne de contempler un arbre singulier se détachant largement de ceux jusqu’à présent observés. A quelques pas de moi se tenait un spécimen bien insolite, une belle trogne de saule argenté, poussant à côté d’un petit plan d’eau. Un tour de 6 m pour une taille d’environ 9-10 m, je pense qu’il fut le dernier des anciens lieux, car avec certainement plus de 70 ans, il devait se trouver dans un tout autre contexte. »

« C’est une belle initiative d’avoir conservé ce vieux têtard qui aujourd’hui complètement creux, a l’air d’être régulièrement entretenu. Dans son nouveau cadre il fortement mis en valeur et trône ainsi dans ce petit fond de vallon comme un digne représentant de la gente des trognes ! »

Les collections extérieures [1], et pour plus d’info [2].

« Voilà, encore une partie de Nancy qui vient compléter les archives [3]. Je pense finaliser à l’automne l’article sur la pépinière en décrivant plus en détail le jardin du Palais du gouvernement qui jouxte ce dernier. J’avais évoquéé des platanes sont trop en parler. En fait, ils seraient les plus vieux arbres de Nancy (~250 ans ) !! Soit du début de la construction des bâtiments. Et tu verras aussi que j’ai dû modifier les données pour le gros hêtre pourpre, il s’agit bel et bien de 2 exemplaires plantés côte à côte et ils ont 150 ans. Ce qui nous amène à reconsidérer le hêtre pourpre champion ?! Pour l’instant c’est le greffé devant le palais »

Voici l’historique du Jardin :
« Héritier du premier jardin botanique de Nancy (créé en 1758), le jardin botanique a vu le jour en 1975. Dès cette époque, le projet est ambitieux: créer un grand jardin botanique selon les concepts modernes et volontairement ouvert sur l’extérieur. L’université Henri Poincaré et une collectivité publique locale vont pour cela s’associer et mettre en œuvre un partenariat efficace et exemplaire. »
« Trente ans après le début de sa construction, ce vaste jardin s’étend sur 36 hectares, dont 20 accueillent une quinzaine de collections thématiques. Il se veut résolument moderne et, tant par son parti d’aménagement que par ses missions, il participe au réseau français et mondial des jardins botaniques. La connaissance du monde végétal, la conservation des espèces les plus menacées de disparition et l’éducation du public, correspond aux vocations fondamentales de l’établissement. »

Merci pour la balade dans Nancy Sisley, c’est bien agréable de découvrir ce saule têtard épargné lors du réaménagement des lieux, même s’il est vrai que je préfère les trognes à la campagne (dans leur milieu naturel si j’ose dire), quoi de plus normal qu’il ait une belle place au cœur de toutes ces collections de végétaux ? Car s’il en impose avec ses six mètres de circonférence, ce saule n’a pas encore dépassé le siècle d’existence, mais se trouve quand même être le doyen des lieux.

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