Chêne Saint Louis, forêt de Tronçais (Allier)

Après le chêne de la Bouteille, poursuivons avec Laurent la découverte des arbres remarquables de la forêt de Tronçais. Le chêne Saint Louis est né au cours du XVIè siècle, situé sur une limite, il matérialisait le périmètre de la Forêt Royale le long de l’étang du Vieux Morat. C’est sa silhouette et son aspect imposant qui lui ont valu le nom royal de “chêne Saint Louis” (clic les photos).

Ce chêne a été foudroyé sur sa face nord-est, il a d’une manière remarquable “sectorisé” sa zone non fonctionnelle., et il ne présente aucun signe de sénescence.
Mensurations : 34 mètres de hauteur et 6 mètres de circonférence. Envie de continuer la balade en forêt de Tronçais ? alors visitez le site de Laurent, c’est par ici.

A ne pas confondre avec le chêne Saint Louis à Saint Maurice sur Dargoire dans le Rhône, celui-ci est isolé dans un pré à vaches, voir ici.
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Mise à jour le 02/06/2009 : Gilles s’est rendu en forêt de Tronçais près de ce vieux chêne.

“Je l’ai mesuré à 6m25 à 1m30. Ma balade m’a ainsi mené près du chêne de la résistance, le Stebbing, la Sentinelle et les Jumeaux. J’ai également croisé un chêne solitaire dans la partie en régénération de la futaie Colbert qui pourrait se faire bientôt nommer le “vieux Morat” en remplacement du Morat qui fut abattu récemment (pas de certitude à ce sujet, mais les prétendants sont peu nombreux alors je ne dois pas me tromper). Cette promenade va donc bientôt s’appeler les 6 chênes.”

“Cependant, j’ai eu le bonheur de constater qu’il y en avait bien plus que 7 car le chêne de la résistance et le chêne saint louis sont chacun dans des parcelles converties en réserves naturelles et ces 2 rois sont donc encadrés par des spécimens tout aussi impressionnant. On en prend plein les yeux !”

Merci pour l’actualisation des données Gilles, un vieux chêne tombé cet hiver, mais du coup c’est aussi la découverte des nouveaux chênes qui viendront prendre la place de leurs aïeux qui ont rendu cette forêt célèbre a-delà de nos frontières…

Chênes et pommier sauvage, forêt de Sarre-union (Bas-Rhin)

Nouveau reportage de Sisley, encore une fois dans l’est de la France, quasiment à la frontière allemande, de belles découvertes forestières.

“Une petite intrusion dans la forêt domaniale de Sarre-union entre Oermingen et Sarre-union, on emprunte un chemin où l’on peut voir de drôles de plantations d’espèces tous genre (peuplier, thuya, chêne rouge, et un gros pin weymouth par là). Cette parcelle date de 30-40 ans et est à des fins expérimentales, elle semble aujourd’hui retournée à l’état sauvage, des sureaux, ronces et bouleaux la colonisent de toute part.”
“On continue, un beau vieux chêne à notre droite un autre un peu plus loin et quelques minutes plus tard nous sommes face-à-face à une très belle futaie d’anciens chênes et malgré les traces récentes d’un fort débroussaillage des traverses, on ne peut qu’admirer ces nobles seigneurs, deux attirent particulièrement mon regard. Il s’agit de deux gaillards tout à fait matures, l’un non loin de l’autre, ils atteignent des hauteurs supérieures à 25 m, des circonférences de plus de 3,65 et 3,70 m pour un âge qui pourrait avoir dépassé les deux siècles.” (clic les photos)

“Arborant des silhouettes robustes et à la fois gracieuses, ces deux spécimens méritent notre attention. M’aventurant quelques centaines de pas plus en profondeur dans ce peuplement, je débouche vers une lisère et décide d’explorer les alentours, à ma grande surprise, là dans un fourré se tient un magnifique pommier sauvage bien développé, de petits fruits verts y sont accroché, encore un peu acides !” (clic pour agrandir)

“Déjà plutôt singulier d’en trouver un adulte épanouit mais alors avec des dimensions pareilles (C: 1,79 m à 0,5 m/ H: > 10,5/ âge > 65 ans) D’après la lecture des cernes d’une branche morte de 22 ans, on peut estimer l’âge entre 65 et 80 ans.” Lire la suite

Les grands chênes de la forêt de Bercé

Grâce à l’article sur le chêne Émery, rencontre avec Yves, un agent patrimonial de l’ONF grand connaisseur de cette forêt. Alors que je signalais le chêne Émery comme le plus élevé, lui me décrit un autre chêne, haut de 50 mètres… !

“La foret de Bercé, c’est plus de 6000 ans d’Histoire et la forêt de tous les superlatifs. Grande comme Paris intra-muros, ayant elle aussi sa tour (le plus haut pylone de France… plus haut que la tour Eiffel), il y pousse le nec plus ultra du chêne dont on retrouve le goût dans les Cognacs, Bordeaux, ou autres grands crus. Le chêne Émery n’est pas le plus haut chêne, il est surpassé par ses voisins des sources de l’Hermitière (50m) …”

Ci-dessous un tableau récapitulatif des grands arbres de cette forêt (clic) :

Voici un portrait du chêne Lorne, le dernier arbre baptisé de cette forêt :

Il s’agit du chêne le plus près de Jupilles, situé au centre d’un enclos chargé d’histoire. Mensurations : circonférence 3,30 mètres à 1,30m, hauteur sous branches : 20,50 mètres, hauteur totale : 43 mètres. (sur la carte : chêne 5)

Merci à Yves Gouchet pour toutes ces précisions et la découverte du chêne Lorne. Cette vieille forêt recèle donc bien des trésors arboricoles… Il me tarde d’aller me promener par là-bas, déambuler sous cette futaie où le gigantisme des arbres doit donner l’impression d’une véritable cathédrale végétale.

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Voici une carte touristique de la forêt de Bercé (les GR sont indiqués en rouge) : Lire la suite

Chêne Émery, forêt de Bercé (Sarthe)

Quelques courriers échangés avec Sisley, nous recherchons de très hauts chênes, souvent issus d’anciennes futaies cultivées. Les plus grands de tous se situeraient en forêt de Bercé, mais ni lui, ni moi ne sommes passé par cet endroit ; et un seul site montre ces arbres en photos. Je contacte l’auteur du blog qui accepte sans hésitations de prêter ses clichés.

Le chêne Émery est un des chênes vénérables de la forêt de Bercé. Colbert a en son temps réquisitionné cette forêt pour faire du bois destiné à la charpente marine. La forêt de Bercé a un cycle d’exploitation de 240 ans qui doit être porté à 180 ans. Un certain nombre de chênes y sont remarquables par leur âge ou leur hauteur.

Ce vénérable chêne, âgé d’environ 265 ans, culmine à 47 mètres, sa hauteur sous branches est de 30 mètres ; vraiment impressionnant pour cette essence. Sa circonférence est de 3,31 mètres à 1,30 m. Il porte le nom d’Auguste-Joseph Émery, en hommage à cet ancien Conservateur des Eaux et Forêt ayant exercé de 1889 à 1929.

Il s’agit vraiment d’un chêne impressionnant, dur de se rendre compte en photo du gigantisme de ce arbre, 47 mètres de haut… c’est dingue ! Si vous vous rendez dans cette forêt, sachez qu’il existe plusieurs autres chênes remarquables : le chêne Sernaise, le chêne Marinier, le Rouleau de la Roussière et le nouveau chêne Boppe…

Merci pour ces photos Bernard, enfin je découvre cette forêt historique, façonnée de si belle façon par nos anciens sylviculteurs. J’ai  vraiment hâte de voir tes prochains clichés de la Futaie des Clos pour découvrir ces autres géants. Bernard possède un blog consacré à son village Jupilles, situé en bordure de cette grande forêt, faites un tour, c’est par ici.

Envie de poursuivre la balade en Forêt de Bercé ? Faites un tour par ici

Vieux chêne, Nouvion-en-Thierache (Aisne)

Le Nouvion-en-Thierache dans l’Aisne, possèderait plusieurs chênes 5 fois centenaires ? Trop loin pour aller le visiter ou vérifier son existence légendaire… Comment faire ? Rapide recherche sur le net, et je repère un club de VTT tout proche, et ils ont volontiers accepté de devenir reporters arboricoles. (clic les photos)

“Certes il y a bien ces deux chênes au coeur de la forêt du Nouvion qui sont 5 fois centenaires, qui auraient été plantés à la naissance des enfants de la famille De Guise dont les derniers descendants sont les Orléans (Comte de Paris), ils sont classés au répertoire des monuments historiques et sont propriété des nouvionnais qui de ce fait garde la servitude qui leur permet un accès pour la promenade par le sentier le plus direct même si aujourd’hui la forêt est entièrement propriété privée. On ne peut en effet nous interdire d’aller leur rendre visite. il y avait à cet endroit un troisième chêne qui fut abattu avant la guerre de 1939. Un autre chêne a été abattu prés du rond point par les allemands et vendu aux enchères à Hirson durant la dernière guerre.”

“Parmi les arbres remarquables, il y a aussi derrière la métairie, propriété privée et louée à un particulier un séquoia de plus de 6 mètres de diamètre, arbre rare dans la région qui aurait été planté à la construction du Château et de ses annexes vers 1820. Enfin, au lieu dit les quatre bancs, nous avons tout un chapelet de Tulipiers de Virginie , qui ont été totalement anéantis du parc de Versailles lors de la tempête de 1999, les nôtres sont aussi du début 19ème et font l’admiration des spécialistes et botanistes qui les citent en référence et qui viennent les admirer en fleurs au mois de juin chaque année.”

Un fût magnifique pour un chêne historique, pas encore de mesure de ce colosse forestier, mais il s’agit sans aucun doute d’un chêne vénérable, merci à Guy Breillat pour son aide précieuse et ses photos. Visitez le site du Club VTT de Nouvion en Thierache, par ici.