Les neuf « Clochards » du Bois de Saint-Pardoux (Deux-Sèvres)

Jusqu’à présent seuls trois pommiers étaient venus rejoindre le blog, ce ne sont pas des arbres qui possèdent une très grande espérance de vie et ils n’atteignent que très rarement des dimensions exceptionnelles (mais ce sont des arbres qui offrent bien souvent des floraisons magnifiques, et bien sûr des récoltes de fruits abondantes).

« Parfois, la rencontre d’un arbre qui passerait inaperçu dans un autre contexte vous laisse dans un état de contemplation que ni son âge, ni sa taille ou la rareté de son espèce ne peut justifier. Tout simplement, vous le trouvez beau. Et ce seul critère esthétique vous donne envie de faire partager l’émotion que vous avez eu lors de cette rencontre. »

« Quand Yann et moi, l’hiver dernier en revenant de rendre visite au chêne de Saint-Pardoux [1], avons découvert ce verger de neuf pommiers Reinette Clochard (il en comptait encore 10) ; nous avons eu l’impression de nous retrouver dans le jardin d’Éden. »

« Sysley m’ayant donné le goût de la recherche de fruitiers, cela faisait pas mal de temps que je cherchais un vieux verger de clochards. Mais la plupart du temps je ne trouvais que de vieux arbres dépérissant et plus entretenus depuis des années. »

« Celui-ci était dans un état exceptionnel. Dix arbres de plein vent, soignés, bichonnés par leur propriétaire (retraité du service espaces vert de Parthenay) qui les avait plantés lui même il y a 50 ans. Par chance, le brave homme était au milieu de ses arbres et nous avons pu discuter et acheter un cageot de pommes (c’est maintenant mon fournisseur officiel). »

« Ils reçoivent un minimum de traitements, à part un contre la tavelure en début de saison, uniquement de la bouillie bordelaise. Il nous expliquait que ses arbres sont en pleine force de l’âge pour la production de fruits et que cela allait durer encore une vingtaine d’années. »

« J’ai préféré attendre le printemps et la floraison pour finir mon article et je ne regrette pas. Quel spectacle que la floraison de ce verger, un vrai petit paradis. »

« Par conscience j’ai quand même mesuré leur circonférence, celle-ci va de 1,70m à 1,90m pour le plus gros. Une croissance plutôt rapide, dans cette terre de gâtine riche et fraîche. »

Que de fleurs, merci pour la découverte de ce verger Yanick ! Et hop, d’un coup c’est neuf pommiers qui viennent rejoindre le blog, l’ensemble est très beau et je comprends facilement que tu te sois cru un instant au Jardin d’Éden. Quelle floraison spectaculaire, ça a dû être un vrai régal ! Des arbres cinquantenaires bien entretenus et avec de belles circonférences, souhaitons qu’ils produisent des fruits pendant encore de nombreuses décennies. Une sacrée chance d’être passé par là avec Yann, je sens que vous allez vous régaler à l’automne !

Un petit article sur le blog consacré aux arbres du Jardin d’Éden, à consulter ici.

10 réflexions sur “Les neuf « Clochards » du Bois de Saint-Pardoux (Deux-Sèvres)

  1. Tout le Fruit d’une Passion ,
    Coeur de Printemps , à Chant de Fleur ,
    En Beaux Charmes de Saisons ,
    Belles de Pommes Tombent les Coeurs.
    NéO~
    Traits Jolis 🙂

  2. Sisley

    Bien ‘Gâtiné’ comme article !!!

    Les fruitiers sont dans la place et ici même je peux contempler cette douce floraison.

    En effet ils ont bénéficié d’une belle croissance, mais finalement 0,59 cm sur le rayon/an c’est dans la norme pour du pommier.
    Par contre 1,90 m de circonférence, c’est déjà une belle mesure quand on voit que la plupart des pommiers domestiques oscillent entre 30 et 50 cm de diamètre, j’aurai même tendance à dire que 1,90 m est le seuil où le pommier devient remarquable au point de vue du tour de tronc. (on a même le nom de la variété ! )

    Encore merci, un beau tir groupé comme on les apprécie.

    1. Yanick

      Salut Sisley,
      J’étais sûr que ces pommiers ne te laisseraient pas indifférents. Quel dommage que je ne les ai pas trouvé plus tôt, j’aurai bien aimé t’y emmener. Ce n’est qu’à quelques centaines de mètre du chêne du hibou, on étaient vraiment pas loin. Celui d’1,90, c’est celui au pied duquel le Lutin est assis. C’est aussi celui que j’ai tout d’abord repéré. Il sortait vraiment du lot. J’espère pouvoir en trouver un plus gros, ce n’est pas les verger de clochards qui manquent en Gâtine. Par contre ce sera difficile d’en trouver un dans cet état.
      Merci de m’avoir appris à apprécier à leur juste valeur les fruitiers.

  3. damien

    Magnifique !! Les arbres fruitiers deviennent rarement centenaires, beaucoup sont coupés avant et pour les rescapés il n’y a guère plus d’entretien !..
    Quelle belle leçon pour tous que de voir ces « vieux » bichonnés et aimés comme des enfants !
    Ils sont superbes, élégants et plein de vitalité qui plus est !
    C’est mon avis, mais je pense que l’amour qu’on leur porte y est pour beaucoup…

  4. LULU

    Bonjour,
    Merci pour ces très belles photos et ces magnifiques mots…j’ai grandi à coté de ces arbres (et jouée sous ces pommiers); c’est mon papa qui les a planté il avait 18 ans ils ont aujourd’hui 55 ans…l’âge de la maturité!!! et surtout de la retraite pour mon papa qui l’année dernière est tombé d’un de ces arbres et a bien failli y perdre sa santé…après tout le temps et l’énergie passé à s’occuper d’eux ! j’ai appris samedi que c’était bientôt la fin pour ces pommiers car personnes pour s’en occuper !!! encore merci pour ces jolies paroles.

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